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Social : L’UST plaide pour un traitement raisonnable

L’Union des Syndicats du Tchad (UST), menace d’aller en grève sèche et illimitée si ses revendications ne sont pas prises en compte par le gouvernement dans un bref délai. Selon le secrétaire général de l’UST, Gounoung Vaima Gan-faré, le Pacte social triennal n’est pas appliqué à la lettre.

Pendant que le Dialogue national inclusif et souverain se tient au Palais du 15 Janvier, l’Union des Syndicats du Tchad (UST) est en ligne de mire. D’un côté les préavis et de l’autre des grèves d’avertissement pour revendiquer de meilleures conditions de travail. La dernière grève d’avertissement a pris fin le 02 septembre 2022. Ces grèves impactent négativement la vie de la population. Les structures hospitalières sont les plus touchées. Dans les hôpitaux, la tristesse se lit sur les visages des patients qui attendent des soins mais en vain.

L’UST estime que le gouvernement n’est pas attentif à ses revendications et ne prend pas au sérieux la question du social. « Le gouvernement pense que, comme nous sommes dans Wakit tamma, nous ne faisons que de la politique au lieu d’observer et satisfaire nos revendications. La prochaine fois, nous allons en grève sèche et illimitée sans service minimum », indique Gounoug Vaima Gan-faré, secrétaire général de l’UST.

Le non-respect du Pacte social triennal et l’affaire SHT gate, sont les raisons qui justifient la position de l’UST. « Si un individu peut prendre 200 milliards, nous nous sommes posés la question s’il y a autant d’argent pourquoi les travailleurs ne peuvent pas aussi en bénéficier ? Alors que le Pacte social triennal n’est pas appliqué à 100 %.  Donc, il faut améliorer les conditions des travailleurs. D’abord, nous avons lancé des préavis en pensant que le gouvernement allait venir vers nous mais, ça n’a pas été le cas. Voilà ce qui nous a amenés à faire grève », justifie Gounoung Vaima.

Trouver des compromis pour éviter le pire

L’UST informe que lors de leur dernière rencontre avec le Premier ministre de transition Pahimi Padacké Albert, ils ont demandé une augmentation de 50 % de salaire et le reversement des primes et indemnités des fonctionnaires pendant la période de 16 mesures. « On avait prévu donner 26 milliards aux retraités. Maintenant on donne 3 milliards. Lorsqu’on paye les retraités de N’Djaména, et qu’on laisse ceux des provinces, ce n’est pas du tout bien.  Les médicaments manquent dans nos hôpitaux. On demande qu’on revienne aux impôts normaux comme les autres, on n’en veut pas. Quand quelqu’un travaille dans le privé et lorsqu’ il part en retraite, on doit encore prélever 30% sur son départ, ce n’est pas normal », s’indigne-t-il.

L’UST dit par ailleurs que son combat, ce n’est pas contre les personnes mais plutôt contre le système. « Dans ce pays, les voleurs sont promus. L’UST se bat pour que les travailleurs aient un bon cadre de vie. Nous voulons le bien du pays et lors que le pays va bien, tout le monde se sentira mieux », souhaite le Secrétaire Général.

Toutefois, le président de la Commission tripartite d’immatriculation des agents contractuels de l’Etat à la Caisse nationale de prévoyance sociale du Pacte social triennal, Tom Cherif Bilio, vient de lancer l’opération d’immatriculation des contractuels le 30 août dernier.  De même, la Caisse nationale des Retraités du Tchad a déjà lancé l’opération d’enrôlement couplé avec le payement des pensions des retraités le 17 juillet 2022.

Au moment où nous mettions sous presse ces informations, l’U S T a annoncé une grève sèche et illimitée à partir du mercredi 7 septembre 2022.

Kary Amadou, stagiaire

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