Pendant les vacances, les élèves, surtout les plus jeunes se lancent dans les petits commerces. Ces enfants préparent ainsi leur prochaine rentrée scolaire. Mais ce style de commerce n’est pas sans difficultés.
Ils s’activent du matin au soir, à pieds, entrant dans les bars, les alimentations pour vendre leurs produits, pour acheter les fournitures scolaires et leurs équipements. C’est aussi de cette manière qu’ils soutiennent financièrement leurs parents. L’un de ces jeunes commerçants témoigne. « Quelques fois, nous avons des altercations avec les clients, surtout dans les alimentations et les débits de boissons, à cause de la monnaie. On vient avec les œufs, sans nous demander s’il y a la monnaie, ils ramassent deux œufs, et on nous tend un billet de 1000 Francs CFA voire deux mille F CFA et quand on n’a pas de jetons, ça devient un problème ». Un autre petit commerçant souligne qu’à partir de 19 heures, les bandits arrachent même leurs marchandises.
Les jeunes filles ne sont pas épargnées. Claudine N., vendeuse de savons et détergents, explique : « On fait toujours aux problèmes de change de monnaie. Quelques fois, un client ramasse trois boules de savon à raison de 1000 CFA francs l’unité, et tend un billet de dix mille francs. Difficile de trouver le reliquat ». Une autre parle des cas de harcèlement sexuel.
De tout ce qui précède, il est préférable que ces jeunes élèves regagnent à temps leurs domiciles familiaux, car de cela dépend leur sécurité, et les clients eux aussi doivent considérer ces petits commerçants, comme leurs progénitures.
Maïmouna Bidjere Tchotch (Stagiaire)