Baccalauréat 2023 : plus de 60 % de candidats enrôlés

L’opération d’enrôlement biométrique des candidats au baccalauréat session de juin 2023 a démarré le 28 février dernier à N’Djamena. Elle se poursuit dans les provinces mais pas sans difficultés. Le directeur des examens et concours de l’Office national des examens et concours du supérieur (ONECS), Abakar Mahamat Hassaballah, fait le point des étapes tout en relevant les difficultés.

La ville de N’Djamena à elle seule est autour de 40 % de l’effectif total des candidats. L’enrôlement pour les candidats est bouclé avec celui des candidats libres le 07 mars pour la capitale. « Parallèlement, on a déployé nos équipes dans les provinces de Hadjer Lamis, de Barh El Gazal, de Chari Baguirmi, de Kanem, du Lac, du Guéra, de Batha, de Salamat. On a même touché une partie du Mayo-Kebbi Ouest. On a nos équipes qui sont dans les camps de réfugiés dans le Sila, le Wadi Fira et le Ouaddaï. Globalement nous sommes autour de 60 % de candidats enrôlés. Nous sommes à l’avance sur nos prévisions. C’est l’enrôlement qui est la pièce maitresse du baccalauréat », informe Abakar Mahamat Hassaballah.

Cette année, les équipes d’enrôlement font face à deux principales difficultés. Il s’agit du phénomène des candidats mercenaires qui prend une proportion inquiétante et la question des candidats expatriés. Le directeur des examens et concours relate qu’« Entre N’Djamena, Hadjer Lamis et Barh el Gazal, on a arrêté plus de 20 candidats mercenaires et c’est en complicité avec les proviseurs. La plupart appartiennent aux établissements privés. Le lycée le présente alors qu’il n’est pas le candidat. On a également décelé beaucoup de faux probatoires. Les candidats camerounais s’inscrivent et attendent que le jour d’enrôlement pour faire le déplacement. Et cette année, le ministère a décidé que tout candidat qui ne réside pas ici, ne peut pas être candidat officiel et c’est logique. Au début, cela a créé des incompréhensions. Mais nous on a fait un travail de terrain. Tout candidat qui est en salle, qu’il soit tchadien ou expatrié, on l’a enrôlé. Mais maintenant, ceux qui ont traversé expressément pour venir s’enrôler et partir, on leur a exigé le probatoire».

Assainir le milieu

Selon lui, l’année où le résultat est bon, les gens disent que le système va bien. L’année où le résultat est catastrophique, les gens disent que le système est malade. Abakar Mahamat Hassaballah déplore également l’immixtion de la politique qui ne facilite pas le travail sur le terrain. Il a pris un cas pour étayer ses propos. « A Guéréda, c’est parfois les responsables de l’éducation au niveau provincial qui organisent le faux. Cette année, si le ministère de l’éducation ne prend pas ses dispositions, nous on va simplement fermer le centre de Guéréda. Tous les enfants qui sont ici à N’Djamena en classe de seconde et première, ils les inscrivent sur leur liste. Cette année, le Wadi Fira a trouvé un bon délégué qui a décelé tous ces faux. L’équipe qui est allée sur le terrain a trouvé que ceux-là n’ont pas leurs noms. Ils ont presque pris notre équipe en otage. Et ce n’est pas la première fois. Malheureusement, il n’y a pas de sanction ». Il poursuit que le but ultime de la création d’un centre est de rapprocher géographiquement les candidats.

Pour chercher l’excellence dans le système éducatif, Abakar Mahamat Hassaballah demande à la politique de ne pas se mêler à l’éducation et lutter contre la corruption.

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