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Chefferies traditionnelles face au modernisme : des autorités éclairées pour renforcer la diversité culturelle

Une conférence-débat portant sur le thème :  » la chefferie traditionnelle et le constitutionnalisme africain aux prismes des débats sur la forme de l’État » a été animée le mercredi 29 mars 2023 par le Pr Urbain Amoa Koidio de nationalité ivoirienne.

A retenir de ces échanges : il est important d’intégrer les valeurs culturelles dans le modernisme. Les nouvelles générations doivent éviter de sombrer dans un mimétisme béat et servile. La plupart des conflits naissent de la forme de l’État et de la gouvernance territoriale inadaptée. La seule forme de l’État qui sied serait la fédération. « Les chefs traditionnels sont l’âme de la nation »; cette assertion aussi vraie qu’elle soit doit se traduire par des actes concrets. Pour y arriver, il est question d’impliquer ces porteurs de valeurs traditionnelles et sacrées du continent noir dans les sphères de décisions et d’exécution des politiques publiques. Entre autres propositions, les chefs traditionnels doivent être éclairés, instruits, renforcés dans leurs capacités pour être  en phase avec le modernisme. Au plus niveau, étendre leur champ d’actions. Au Tchad, des l’année académique prochaine, une chaire de Diplomatie coutumière africaine sera ouverte à l’université de N’Djamena. L’objectif est de transmettre et valoriser les savoir-faire africains.

Plusieurs interventions ont permis d’enrichir et approfondir les échanges. La tradition doit se transmettre tout en s’adaptant aux mutations politiques, sociales, économiques et techniques. Les chefs traditionnels sont entrain de véhiculer des valeurs sociales notamment le respect des us et coutumes locaux et la protection des allogènes partout où ils s’installent. Ce grand rendez-vous du donner et du recevoir a permis au Tchadiens de mieux penser à leur devenir commun.

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