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Diversification de l’économie : Des infrastructures routières pour le développement

Sur la question des politiques publiques sectorielles, la plénière du 23 septembre 2022 a, dans une large majorité, planché sur la répartition inéquitable des richesses naturelles et l’impact peu visible des ressources naturelles exploitées pour le bien-être des Tchadiens.

Le constat qui a suscité des propositions allant dans le sens d’une diversification réelle et effective de l’économie nationale porte les secteurs jusqu’à l’heure non explorés à leurs justes valeurs. Des propositions des résolutions à prendre et actions immédiates à entreprendre pour donner une bouffée d’oxygène à une économie chancelante et dépendante des pools tributaires des aléas extérieurs et indépendants des possibilités du pays. « Là où passe la route, passe le développement » dit-on. Cette maxime résume en elle-même le constat limpide des uns et des autres qui ont pris la parole pour fustiger un manque criard des infrastructures routières au Tchad et l’incapacité des pouvoirs publics à désenclaver le pays. Si tout le monde admet que le Tchad est enclavé, les différentes interventions convergent vers un manque d’initiatives politiques courageuses pour offrir de nouvelles et meilleures perspectives depuis fort longtemps.

Dans la nouvelle vision d’une économie tchadienne diversifiée, l’un des acteurs des associations de défense des droits de l’homme, Clément Abaïfouta, plaide pour amélioration du réseau routier tchadien afin de l’ouvrir sur d’autres débouchés. Un argument toute sommes légitime lorsque l’on admet que le port maritime le plus proche de N’Djaména est celui de Douala au Cameroun à plus de mille kilomètres. Il a, ainsi, défendu la finalisation de la route transsaharienne pour ouvrir le Tchad au Niger et ses voisins de l’Afrique de l’Ouest et le Soudan. Dans la même logique le Tchad peut, au-delà des hics politiciens, s’ouvrir à la Centrafrique à travers sa frontière dans la province du Moyen-Chari. Ces initiatives de résolutions du problème de désenclavement du pays favoriseront booster le commerce dans la zone. Il en est de même pour le réseau routier interne qui va faciliter l’approvisionnement des produits de culture, par exemple, des zones excédentaires vers ceux déficitaires.

L’identité culturelle est une richesse  

Avec un réseau routier et aérien bien construit, le Tchad est à même de bénéficier de son immense potentiel touristique. C’est de cet ensemble d’arguments que Clément Abaïfouta a développé son argumentaire d’une économie diversifiée et résiliente avec des secteurs porteurs méconnus. Dans une convergence d’idées, Nocky Djédanem a demandé à la plénière d’adopter une résolution autorisant le législateur tchadien à initier une loi exigeant le retour des œuvres d’art tchadiennes pillées par les pays colonisateurs au bercail. L’argumentaire de Nocky Djédanem vise la restitution des œuvres d’art tchadiennes par la France. D’après lui, c’est une question d’identité culturelle mais aussi de milliards de billets de banque donc un secteur capable de renforcer la diversification économique du pays.

En poussant la réflexion un peu plus loin, Nocky Djédanem a proposé que le Tchad bénéfice de plein droit de son statut de berceau de l’humanité ; car dit-il, c’est du désert tchadien du Djourab que le premier humain sur la terre est parti pour former l’actuelle humanité. Le Tchad, propose-t-il, doit introduire un plaidoyer auprès de l’Onu et de l’Unesco pour lui reconnaître ce statut.

Djimet Biani / Blaise Mbaïadoumbeye

 

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