Le président de la République avait reconnu pendant la transition qu’il était temps pour le Tchad d’amorcer la refondation par l’instauration d’un système politique fort, d’une économie robuste, capable d’offrir des opportunités et de l’emploi à tous les Tchadiens. Pour l’heure, cela reste au stade de souhait. Les ménages n’arrivent pas à joindre les deux bouts. Oui, en réalité, le Tchadien vit dans la précarité. Le désœuvrement et l’oisiveté qui contribuent à un état de sous-développement est une réalité quotidienne. Le coût de vie de N’Djaména est extrêmement cher, les prix des matériaux de construction et autres denrées de première nécessité sont exorbitants. Le peuple ne mange pas à sa faim. En dehors des grandes villes comme Abéché, Moundou ou Sarh le Tchad profond vit dans une pauvreté extrême. Pour l’heure, l’on ne voudrait pas s’évertuer à parler de l’accès à l’eau, aux infrastructures sanitaires, éducatives et sociales de façon générale qui font défaut.
Comment mettre les bouchées double pour arriver déjà, ne serait-ce qu’à contrôler les prix des denrées alimentaires ? La réalité fait croire que le gouvernement semble presque impuissant face aux poids des opérateurs économiques et autres individus qui exercent dans le commerce formel ou informel. Oui, il semble impossible pour le gouvernement de donner une réponse efficace et efficiente face à la cherté de vie qui enfonce chaque jour les Tchadiens dans l’indigence. Comment comprendre que le chef du Gouvernement fasse une descente au marché central de la capitale, appelle à la fixation des prix raisonnables des produits et dès le lendemain seulement on constate une flambée des prix ? L’espoir de voir la cherté de vie n’être qu’un mauvais souvenir s’amenuise. Faut-il rappeler au gouvernement, la volonté du Président de la République, sur la question de l’action gouvernementale qui devrait concourir à remplir le panier de la ménagère et à alléger les souffrances de la population ?Aujourd’hui, avec le retour à l’ordre constitutionnel, ces préoccupations sont plus que jamais des priorités pour le gouvernement qui a l’obligation de répondre aux attentes du peuple tchadien. La population tchadienne n’a plus que jamais besoin d’un oasis de bien-être.
« Un ventre affamé n’a point d’oreille », dit un adage. Le gouvernement doit conjuguer des efforts afin d’appuyer de façon conséquente l’éleveur et l’agriculteur. Il est temps avec la cinquième République d’industrialiser le secteur de l’agriculture et de l’élevage. Il est quasi important de créer des chaines de valeur dans le secteur de l’agriculture et de l’élevage. Pour contribuer à atteindre l’autosuffisance alimentaire et résorber efficacement le chômage ; les élus, le gouvernement et les acteurs de la société civile doivent se serrer les coudes pour atteindre les objectifs. La balle est dans le camp du Premier ministre et de son gouvernement.
La Rédaction