Lors de la rentrée scolaire en cours, début octobre dernier, beaucoup d’observateurs du secteur éducatif tchadien se disaient qu’il sera encore perturbé. Chat échaudé craignant l’eau froide, ceux-ci ont évoqué le cas de l’année scolaire précédente, lors de laquelle les syndicats des enseignants se sont adonnés à des querelles de chiffonniers avec des grèves perlées perturbant sérieusement le déroulement des cours. Fort heureusement, le remake ne s’est pas produit pour l’année scolaire 2024-2025 jusqu’aux congés de Pâques. Il y a donc lieu de féliciter tous les acteurs concernés par l’Education nationale tchadienne.
En effet, c’est grâce aux efforts et sacrifices consentis par ceux-ci qu’aucun grain de sable n’est venu jusque-là enrayer la machine. Que ce soit le gouvernement, les enseignants, leurs syndicats respectifs, les parents, les partenaires techniques et financiers (PTF) notamment l’Unicef ou les élèves eux-mêmes, chacun a pris conscience de l’importance de son rôle et a joué convenablement et honnêtement sa partition. Ce qui est à saluer et à encourager.
Bien sûr, dans ce monde où la perfection et le sans-faute n’existe dans aucune contrée, quelques péripéties malencontreuses ont failli ces dernières semaines mettre à mal la bonne marche de l’école tchadienne ; il s’agit du drame de Pala avec l’écroulement d’une salle de classe causant la mort de cinq élèves et des blessés, et de la manifestation des élèves de Pont Carol contre leur malhonnête proviseur occasionnant un mort et quelques blessés également. Heureusement, dans les deux cas, les autorités des localités concernées ainsi que le gouvernement ont rapidement pris des mesures adéquates pour apaiser les esprits et les choses ont repris leur cours normalement.
Il faut donc poursuivre dans la même lancée en préservant tous les acquis engrangés pendant les deux premiers trimestres, afin que le dernier trimestre s’achève par la bonne tenue de tous les examens programmés. C’est en tout cas, le vœux de tous les acteurs concernés cités ci-haut, en maintenant le dialogue permanent, la compréhension, le compromis et le tout dans la transparence la plus totale, pour atteindre le seul et unique objectif, qui exige tous leurs sacrifices, c’est-à-dire la réussite des enfants tchadiens, relève de demain. L’avenir se construit dès aujourd’hui et ces enfants leur sauront sûrement et fortement gré, le moment venu. Et, tous diront en chœur que leurs sacrifices n’ont pas et n’auront pas été vains. Le Tchad également, dans son ensemble, se joindra à ces enfants pour dire : « Nous avons tous gagné » !
La Rédaction