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Editorial : Une transition sur les rails

Dans sa première adresse à ses compatriotes il y a deux ans, le président de la transition, président de la République, le général d’armée Mahamat Idriss Deby Itno a annoncé les couleurs : les décisions prises pour la conduite des affaires nationales seront appliquées dans toutes leurs latitudes et les promesses faites seront tenues. Et c’est indéniablement le cas depuis deux ans que le Tchad est entré dans une période transitoire. Le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) s’est tenu, à l’issue duquel un Gouvernement d’union nationale est formé ; les réformes institutionnelles tant attendues du côté de l’armée que du côté civil se poursuivent ; courageusement et fermement, le premier responsable de la transition tient le gouvernail du « navire Tchad ».

Sans dormir sur leurs lauriers, les plus hautes autorités actuelles savent également pouvoir compter sur le soutien total, actif et critique de leurs populations, un soutien sans lequel tous les acquis risqueraient d’être vains. Cette adhésion est manifeste jusqu’à preuve du contraire, même si l’unanimité n’est pas de ce monde. Certes, des voix discordantes et critiques existent dont il faut tenir compte pour avancer. Deux années ne sont pas deux décennies pour permettre d’atteindre tous les objectifs fixés, mais assez pour juger d’une œuvre humaine. Et à ce niveau, si tous les observateurs sont objectifs, ils doivent dire que les avancées sont remarquables et tangibles.

En ce qui concerne le retour rapide à l’ordre constitutionnel souhaité et voulu par tous, les choses se précisent. Dans un premier temps, une Commission nationale d’organisation du referendum constitutionnel (CONOREC) regroupant toutes les sensibilités du pays est créée et mise en place. Le projet d’élaboration d’une nouvelle constitution est bien avancé. En date du 14 avril 2023, des dates sont fixées. Il s’agit, à écouter Radio France internationale (RFI), du 20 juin 2023 pour le début du recensement électoral et du 19 novembre 2023 pour la tenue du referendum constitutionnel tant attendu. Les législatives et la présidentielle devant se dérouler courant 2024 comme convenu.

De tout ce qui précède, l’on peut dire que les fruits sont en train de tenir la promesse des fleurs, même si dans tout processus politico-social de transformation, des couacs peuvent survenir. Mais avec la volonté et la détermination affichées par les autorités de la transition, l’espoir et l’espérance sont permis pour sortir définitivement le pays de Toumaï des sentiers battus et du sous-développement. Il appartient désormais à toutes les Tchadiennes et à tous les Tchadiens d’apporter leur adhésion massive à cette gigantesque œuvre de refondation du pays. C’est aussi cela que commande l’intérêt national depuis 24 mois de transition.

La Rédaction

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