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Emploi : la professionnalisation des métiers du secteur informel

Renforcer les systèmes d’apprentissage professionnel dans l’économie informelle en Afrique pour promouvoir la qualité, l’innovation et les transitions vers la formalité est le thème de l’atelier tenu à Cotonou au Bénin du 22 au 24 Février 2023, sur l’apprentissage informel. Cet atelier a regroupé plus de 200 experts venant de différents pays et continents, qui ont passé au peigne fin la question de la formalisation de l’apprentissage informel.

A l’entame de l’atelier, un décor, panel de débat pays a regroupé quatre intervenants, dont le Tchad autour de deux questions essentielles, à savoir : quelles sont les caractéristiques des systèmes d’apprentissage professionnel informel ? Et comment a-t-on rénové les systèmes d’apprentissage dans les différents pays représentés ?

L’objectif recherché est de partager les connaissances et expériences des politiques et des pratiques sur la manière de préserver et d’améliorer les systèmes d’apprentissage de l’économie informelle. S’en est suivie une série d’intervention des différents experts venus de différents continents. Pour bon nombre d’experts, l’expérience a démontré qu’en Afrique, « l’apprentissage informel est un système de formation ancré dans les normes et traditions locales qui utilisent des mécanismes d’application impliquant la parenté et la communauté au sens large » en garantissant les compétences qui sont transmises de génération en génération.

Pour Christine Hofman, spécialiste en développement de compétence et employabilité, responsable de l’équipe compétences pour l’inclusion sociale du Bureau international du travail à Genève, en reconnaissant les compétences des acteurs du secteur informel, les acteurs et actrices permettent ainsi aux individus de s’épanouir dans le travail et ensuite aux Etats de se développer. Car, l’un des objectifs recherchés est de « pouvoir promouvoir la qualité, l’innovation, le développement économique, la justice sociale». Chaque acteur présent à savoir les gouvernants, le patronat, le syndicat, les partenaires techniques et financiers doivent jouer leur rôle pour qu’au final l’on obtienne un travail décent pour une vie descente. Ainsi, ajoute-t-elle qu’au fond, il est question pour les acteurs et actrices « de soutenir, le dialogue politique, pour les bonnes pratiques dans les politiques nationales et régionales de formation et de la promotion de l’emploi ». S’en est suivie une succession d’intervention des experts et autres autorités conviées à cette occasion. Tous convergent qu’en Afrique, l’apprentissage professionnel informel est non seulement, fortement traditionnel cependant, elle occupe une place importante dans l’économie des Etats et reste encore, la principale voie d’accès à un métier dans les pays en voie de développement. Il est quasi indispensable pour les pays qui n’ont pas encore entamé le processus de certification des métiers du secteur informel de commencer à les reconnaitre métiers formellement. L’atelier a dégagé des recommandations qui sont orientés par hub et par priorités.

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