Les usagers des minibus de la capitale vivent le calvaire ce jeudi 19 juin 2025. Absence totale des minibus sur les grandes voies. De Koundoul à Dembé, et de Gassi à Bololo, sur ces axes très empruntés de N’Djaména, les passagers ne savent plus à quel saint se vouer. « Nous sommes sur la route depuis 5 h du matin, en attente des bus mais jusque-là, aucun bus ne circule », laisse entendre les vendeuses de légumes.
Yassir Mahamat Senoussi, habitant du quartier Gaoui, se lamente en ces termes : « Mon frère est malade, je cherche un moyen de déplacement pour l’amener à l’hôpital mais, il n’y a aucun minibus de transport commun. Je suis obligé de me contenter du mototaxi, et pour ce trajet je dois débourser 2500 F CFA. C’est très difficile pour nous les pauvres quand il y a ce genre de grève ». Selon ce client, c’est la population lambda qui en pâtit. Il soutient que la population sera obligée de soutenir les transporteurs si rien n’est fait. « Nous sommes tous complémentaires et le gouvernement doit prendre ses responsabilités », préconise-t-elle.
Interrogé sur ce débrayage, le Vice-président de la Fédération des transporteurs urbains et interurbains Abdoulaye Kadade Haroun, relève que malgré les démarches entreprises auprès des autorités pour la baisse du prix des carburants, rien n’a été fait et le problème perdure. « C’est dans ce sens qu’unanimement, nous avons décidé d’observer cette grève les 19 et 20 juin renouvelable, si rien n’est fait. Tout de même, nous restons ouverts au dialogue afin que la situation soit décantée », explique-t-il. La plupart des citoyens lancent un cri de cœur au gouvernement de réagir promptement pour permettre à chacun de vaquer à ses occupations.
Newingar Minguéngué Jacqueline