La digue du 9ème arrondissement de N’Djaména n’a pas encore cédé ; mais elle inquiète les riverains en ce qui concerne son réel impact sur leur quotidien. A visage découvert, ils fustigent la mauvaise conception et les problèmes que cette digue leur pose en cette saison des pluies.
En cette matinée du 23 juillet 2024, le chef de carré n°10 de Gardolé Djédide, Makobaye Kabila, impuissant, observe les flancs de la digue érodés sous la pression des dernières pluies. Devant des habitations inondées, le chef de carré s’en remet à l’intervention urgente des autorités du pays. « C’est la seule voie d’écoulement des eaux des pluies, avance-t-il, mais cette année les tuyaux qui devraient drainer les eaux depuis le quartier vers la digue sont placés très haut et tout le quartier est sous les eaux après la dernière grosse pluie ».
La digue est construite pour soulager la population du 9ème arrondissement. Mais, face un ouvrage inachevé, de sérieux problèmes émergent déjà. La digue, elle-même, ne projette pas les eaux dans le fleuve Chari comme envisagé. Des habitants riverains à l’exemple de Kossadoummadji Mathias craignent le pire les jours à venir si rien n’est fait. « Tout le quartier, renseigne-t-il, est dans l’eau. S’il pleut encore, personne ne sera à mesure d’habiter ici. C’est pourquoi nous appelons l’entreprise en charge de construction de la digue de venir constater et replacer le Tuyau pour évacuer les eaux de pluie dans nos maisons ».
Si unanimement les habitants apprécient la construction de la digue, la qualité et la conception de l’ouvrage les inquiètent. Les responsable en charge de sa construction et les autorités de la République sont appelés à agir maintenant afin d’éviter le pire craint par la population.