Du 28 au 30 avril 2025, le Tchad célèbre comme les autres pays, la Journée mondiale de la santé et la sécurité au travail ainsi que la Journée africaine de la prévention des risques professionnels. Le lancement des activités y afférentes est marqué par une communication du ministre de la Fonction publique et de la Concertation sociale, Abdoulaye Mbodou Mbami.
« Révolutionner la santé et la sécurité : le rôle de l’intelligence artificielle et de la numérisation au travail » et « La prévention des risques professionnels à l’épreuve de la transformation numérique et des mutations technologiques, défis, enjeux et opportunités », constituent respectivement les thèmes de la Journée mondiale de la santé et la sécurité au travail ainsi que la Journée africaine de la prévention des risques professionnels.
Selon le ministre, la recrudescence des accidents de travail et des maladies professionnels constituent une gangrène. Cette situation mine les conditions de travail en s’attaquant violemment et surtout mortellement à l’état de la santé mentale, physique et psychique des travailleurs. Cet état de chose impacte négativement la productivité au travail, en invalidant des milliers de travailleurs, privant plusieurs familles de leurs piliers ainsi que le pays des forces motrices que constituent les braves travailleurs. « Les statistiques des risques sont macabres. Au Tchad, de 2022 à 2024, 602 dossiers des accidents de travail et maladies professionnelles ont été déclarés éligibles et traités par la Caisse Nationale de prévoyance sociale (CNPS). Les coûts de réparation engagés dans la même période avoisinent un milliard de francs CFA », précise le patron du département de la Fonction publique.
Comment prévenir les risques ?
Pour éradiquer ce fléau, l’outil de prédilection demeure la prévention des risques professionnels à travers la sensibilisation des travailleurs, la formation, l’éducation et le respect des principes. Conscient des enjeux, le Tchad organise ces journées dans une démarche pédagogique en offrant un cadre d’échanges et de partages d’expériences entre travailleurs, chefs d’entreprises et professionnels de la prévention, a souligné Abdoulaye Mbodou Mbami. Celui-ci rassure les travailleurs en indiquant que leur bien-être est inscrit au cœur des douze chantiers et cent actions du chef de l’Etat pour le quinquennat. « Il est de notre devoir de veiller et restituer à la société plus tard, un homme en bonne santé physique et mentale et nous ne ménagerons aucun effort pour y parvenir. Cette obligation est valable aussi pour les entreprises qui emploient tous ces travailleurs », affirme le ministre de la Fonction Publique. Pour lui, le travail décent ne se limite pas à la rémunération mais aussi et surtout à l’amélioration des conditions de travail.
Ces journées instituées par les organisations internationales et sous-régionales respectivement l’organisation internationale de travail et l’inter Africaine de prévention des risques professionnels.
Florent Baïpou