Pour la mise en œuvre du Programme politique quinquennal (PPQ) du président de la République, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, les ministres qui se sont succédé à la tête du ministère de l’Elevage et des Productions animales, n’ont pas dormi sur leurs lauriers. Ce domaine inscrit au chantier 9-Action 69, est marqué en une année par diverses initiatives salutaires. Celles-ci sont axées sur la construction des infrastructures, la formation et le renforcement des capacités, entre autres.
En dépit des épidémies, les défis de tous genres et des effets du changement climatique, le cheptel tchadien se porte bien et ne cesse de s’accroître. L’on dénombre, d’après ce ministère, 15.663.2251 de têtes, outre la volaille. Pour toutes les différentes espèces connues, les chiffres sont éloquents. Bovins : 37.649.126 ; ovins : 48.652.175 ; caprins : 49.308.574 ; camelins : 10.680.415; équins : 1499 301 ; asins : 4676320 ; porcins : 4.166 ;340 ; volailles : 37.476.119.
Au l’orée de ce quinquennat, le ministre en charge de l’Elevage sur haute instruction du chef de l’Etat, a relancé le projet de complexe industriel laitier de Mandalia enclenché. Un pas après un autre, un protocole d’accord est signé avec la Hongrie en septembre 2024, puis un contrat commercial pour sa réalisation en octobre 2024. Dans la foulée, l’Institut de recherche en élevage pour le Développement (IRED) dispose d’un centre expérimental à petite échelle pour l’intensification de la production et la transformation du lait de chamelle. Pour ce qui concerne la chaine de valeur Viande, la stratégie de compétitivité est élaborée avec l’appui de l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Il en est de même pour la note conceptuelle du projet d’appui à la productivité et à la compétitivité des chaines de valeur viande et lait avec l’appui de la Banque Africaine de Développement (BAD).
Développement des infrastructures et du capital humain
De nombreuses infrastructures sont construites et/ou réhabilitées. Quatre contrats pour la construction de marchés à bétail équipés de forages et huit en cours. La construction de 90 parcs de vaccination dont 48 réalisés. Deux mares pastorales sont aménagées dans deux provinces. Le complexe industriel des Abattoirs du Logone est rendu opérationnel avec une production annuelle de 3940 kg de viande. Douze usines de productions d’aliments pour bétail dont deux grandes prévues dans 12 provinces dans le cadre de la coopération avec la Hongrie. Les procédures sont lancées pour la création des complexes industriels des abattoirs dans le Batha et le Ouaddaï.
La création des périmètres pastoraux et le développement des cultures fourragères figurent en bonne place. Entre autres actions engagées : l’expérimentation de la production fourragère en vue de la promotion et la vulgarisation des cultures fourragères ainsi que la mise en place d’un Comité de réflexion sur la promotion des cultures fourragères au Tchad. Choses ayant facilité la production de 730 tonnes de cultures fourragères. Dans la même veine, il y a eu plusieurs formations, notamment en faveur de 150 producteurs agricoles issus de six groupements dans la province du Lac, de 40 producteurs dans la province du Ouaddaï et de 25 cadres sur la collecte des données.
A verser dans le chapitre des constructions en cours ; cinq pharmacies, trente-cinq parcs de vaccination, quatre postes de sorties équipés de forages dans quatre provinces, onze unités vétérinaires et autres, la réhabilitation de 56 unités vétérinaires dont douze finalisées. Quatre mini-stations pastorales de convoyage sont installées. La construction du complexe industriel des abattoirs à Djermaya.
Conscientes que ce sont les hommes qui font le développement, les autorités ont approuvé plusieurs projets de formation et renforcement des capacités. Une filière arabe est ouverte pour le compte de l’année 2024-2025 à l’Ecole nationale des techniques d’élevage (ENATE) et le renforcement des capacités de 252 femmes et jeunes pour les activités génératrices de revenus. Treize cadres du ministère ont poursuivi leurs études en Master et dix bénéficié de formation doctorale.
Dans le cadre de la lutte contre les épidémies et l’épidémie-surveillance, trois mille échantillons sont prélevés et analysés. Quatre techniciens de l’IRED sont formés en biologie moléculaire. Des efforts sont déployés afin de doter le pays d’un code pastoral. Une stratégie de gouvernance des conflits liés aux ressources naturelles est développée. Dans ce cadre, bien d’initiatives ont vu le jour, comme la mise en place de 17 comités de prévention et de gestion des conflits, la signature d’un accord bilatéral sur l’organisation et la gestion de la transhumance transfrontalière entre le Niger et le Tchad, le balisage de 500 km de tronçon conflictuel dans le Batha et Ouaddaï, l’aménagement de 200 km de bande pare-feu dans quelques localités.
Florent Baïpou