Le Président de la République, Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, a présidé une réunion d’urgence axée sur la sécurité des personnes et des biens à travers le territoire national s’est tenue ce jeudi 19 juin 2025 au Palais Toumaï.
En quinze minutes chrono, le ton a été donné. Direct, tranchant, et sans détour, le Président de la République a dressé un constat sévère de la situation sécuritaire dans certaines régions du pays. Mandakao (Logone Occidental), Molou (Ouaddaï) et Dar-Salim (Salamat) ont été cités comme exemples flagrants d’un système défaillant, tant au niveau sécuritaire qu’administratif.
« Les failles sont évidentes. Les mécanismes de renseignement, de prévention et de dissuasion ne fonctionnent pas comme ils le devraient. Ils ne sont ni exploités, ni transmis, encore moins appliqués », a fustigé le Chef de l’État, pointant du doigt les responsabilités partagées entre les niveaux provincial et central de l’administration.
Dans une salle où régnait une tension palpable, aucun intervenant n’a été autorisé à prendre la parole, à l’exception du Chef du gouvernement. Le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno a assumé seul la charge du discours, rappelant avec gravité la responsabilité des acteurs en charge de la sécurité publique.
« Soit vous changez la situation en garantissant la sécurité des Tchadiens et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire, soit je prendrai mes responsabilités en vous remplaçant par des hommes et des femmes capables de renverser la tendance », a-t-il martelé d’un ton grave.
Le Président a par ailleurs exhorté les ministères en charge de la Sécurité, de l’Administration du territoire et de la Justice à exercer leurs missions avec rigueur, indépendance et impartialité. « Le désordre doit cesser dès la fin de cette réunion », a-t-il insisté, mettant chacun des responsables devant ses obligations institutionnelles.
À l’issue de cette réunion stratégique, le message du Chef de l’État est clair : face à la montée de l’insécurité, l’heure n’est plus aux justifications, mais à l’action. La responsabilité ou la démission, tel est désormais le choix laissé aux responsables du dispositif sécuritaire tchadien.