La Semaine nationale de la femme tire à sa fin avec à la clé, plusieurs panels sur des thématiques touchant à l’amélioration des conditions de vie des femmes. Cette édition a mis un accent sur des problématiques précises sous la coupe d’un Salon des compétences organisé par le ministère de la Femme et de la Petite enfance.
A l’annonce de la ministre de la Femme et de la Petite enfance supprimant le pagne et le défilé du 08 mars comme d’habitude, plusieurs voix se sont levées pour apprécier de diverses manières. A quelques heures de la clôture du Salon des compétences qui a fait place au détriment du folklore, les intérêts émergent et les voix s’accordent.
Achta Djoda, une vendeuse des pagnes souligne qu’elle est d’accord avec la décision du ministère. « Parce que l’argent qui est destiné pour l’organisation de la SENAFET, elle a investi pour les diverses activités comme des formations et des foires pour aider les veuves, orphelines et les femmes qui ne font rien pour se défendre », relate-t-elle. Cette décision selon elle, n’a pas un impact négatif sur son commerce.
Habiba Dehye wakalo, rencontré au salon relève que depuis 35 ans, la Journée internationale de la femme n’est que festive (défiler, manger, boire et danser). « En réalité elles doivent se réunir discuter sur les sujets qui les concernent puis trouver des solutions. Comme avant hier nous avons discuté sur le thème « 35 années de Senafet, forces et faiblesses ». J’ai vu qu’en 35 ans nous n’avons pas réalisé assez de choses. Je trouve que le cachet qui est donné cette année est un peu particulier, c’est une bonne chose »
Pharmacienne en chef à la DGSSIE, Aché Souleymane Abdelkrim, se souvient qu’elle défile chaque année en treillis par contre, les civiles en pagne 08 mars. « Elles se disputent avec les tailleurs, leurs responsables, leurs maris ou entre elles à cause des pagnes. Cette année y’a pas de défilé. Nous sommes réunis pour discuter de notre avenir. Vraiment, je félicite la décision du ministère de la femme »
Kemneloum Mahamat Sara