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Vente du sable: Un véritable gagne-pain 

De nombreuses personnes prennent leur destin en main en se lançant dans la vente du sable extrait du fleuve Chari. Cette activité génératrice de revenus partout dans les quartiers périphériques de la capitale. Ces jeunes vendent du sable en détail à la population. 

Ils se recrutent parmi les chômeurs, les campagnards et les élèves. Parmi eux, des pères de famille qui, ne sachant à quel saint se vouer, y ont trouvé un moyen de joindre les deux bouts. Ils s’estiment heureux même si la tache demeure pénible. Pour enlever le sable, ces jeunes vont  au milieu du fleuve, y plongent pour faire sortir en quantité du bon sable. Ils le mettent au bord du fleuve avant de le transporter dans les porte-tout au bord de la route ou à travers les rues des quartiers en attendant les éventuels clients. 

Au moment où nombre de diplômés sans-emplois trainent au quartier pour attendre le travail ou l’intégration à la Fonction publique, les autres se campent chaque matin et soir au bord du Chari pour ramasser du sable et le vendre afin de subvenir à leurs besoins. « J’ai commencé à exercer cette activité quand j’étais en classe de 6éme jusqu’aujourd’hui, j’ai pris l’habitude de me battre pendant les grands vacances  afin de ne pas déranger mes parents. Je ne peux pas faire comme les autres qui se prélassent à longueur de journée et qui disent qu’ils ont leurs diplômes donc ils ne peuvent pas faire ce travail. » Pour Létolna Arnaud, père de deux enfants, c’est depuis 2012 qu’il fait ce travail. « C’est grâce à cette petite activité que je prends en charge ma famille qui est à Dono manga ».

Pour ces débrouillards, le  problème majeur se situe au niveau du transport.  « Acheminer le sable du bord jusqu’au goudron n’est pas chose facile surtout en saison de pluie » confie l’un d’entre eux. Le deuxième souci est la mairie, « avec ce petit travail, la mairie n’a pas pitié de nous, elle nous oblige à payer  une taxe de 100 FCFA  par jour. Ce qui nous décourage souvent » confie le jeune homme.

 Malgré les efforts consentis, certaines personnes nous considèrent toujours comme les bons à rien, raconte Rassemadji. « Des fois pendant les vacances, plusieurs élèves viennent se débrouiller aussi comme moi pour préparer leur rentrée scolaire. L’activité nourrit bien son homme. Certains affirment pouvoir gagner entre 3000 à 5000 FCFA par jour. Ce qui suffit largement pour subvenir à leurs besoins et assumer leurs responsabilités familiales.

 Ligna Dinsala (Stagiaire)

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