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DNIS : Dépolitiser le découpage administratif

La Bibliothèque nationale a servi de cadre des discussions de la Thématique 5: « La moralisation de la vie nationale, la lutte contre la corruption, les détournements, les prévarications et prédations de toutes sortes ». Elle est répartie en quatre sous-commissions : chefferies traditionnelles, confessions religieuses, la dia et le bilinguisme.

Le constat, est qu’à partir des années 2000, il y a une augmentation des entités administratives et traditionnelles. L’on dénombre 23 provinces, 114 départements, 414 ferricks et plus de 700 cantons. Cette prolifération des entités territoriales n’est pas sans conséquence sur la gestion rationnelle des ressources de l’État et sur l’efficacité et l’efficience administrative. Les confessions religieuses quant à elles se subdivisent essentiellement en trois grands courants que sont les religions traditionnelles, l’Islam et le christianisme

Sur la question de la Dia (prix du sang), il est reconnu que c’est une pratique antérieure à l’islam basée sur la loi du talion « œil pour œil, dent pour dent ». L’islam consacre la même loi et par conséquent celui qui commet un homicide involontaire doit verser la « dia » aux ayant–droits. Un homicide volontaire est passible d’une peine de mort. Cependant, l’islam permet aux ayants-droits de commuer cette peine en réparation civile, appelée « dia ». Partant de cette analyse, la dia à la tchadienne ne correspond donc pas à la dia en islam. Cependant, des discussions scientifiques sur sa compatibilité avec le droit positif, sont possibles.

Des recommandations pour l’apaisement

Il ressort des recommandations qu’il faut dépolitiser le découpage administratif et mettre en garde les autorités administratives et politiques pour leur ingérence dans la gestion des chefferies traditionnelles. Les membres de cette commission suggèrent de supprimer les cantons sans ressort territorial et revoir en hausse le salaire des chefs traditionnels.

Ils demandent également de respecter le caractère laïc de l’État et de dépolitiser les organes religieux. Il faut nommer des sous-préfets qui ont la capacité de faire un rapport, des commandants de brigade à la hauteur de leurs missions, etc.

Badour Oumar Ali

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