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Education sexuelle : le devoir des parents d’en parler

Au Tchad, les parents abordent peu le sujet de la sexualité avec leurs progénitures. Cette attitude laisse les jeunes dans le noir, explique Naïndouba Eric, responsable de communication de l’Association pour le marketing  au Tchad (AMASOT).

De prime abord, dans la plupart des communautés tchadiennes, l’éducation sexuelle est  considérée comme tabou et ne correspond pas aux valeurs culturelles ou religieuses. « Chez nous, c’est rare qu’un parent parle de sexe à son enfant, c’est l’entrainer à faire des bêtises », témoigne Ahmat  Borgoye, élève en Terminale au lycée Félix Eboué. Albarka Ngarbert élève en Seconde dit  n’avoir pas reçu une éducation de ses parents sur la sexualité et trouve cela anormal. Un groupe de trois élèves filles dit, n’en avoir pas bénéficié l’éducation sexuelle au sein de leurs familles, mais plutôt dans leur club d’amis au quartier. Naïndouba Eric, responsable de la communication de l’Association pour le Marketing au Tchad (AMASOT), en Afrique en général et au Tchad en particulier, cette pratique basée sur les valeurs culturelles n’est pas enseignée par les parents. Les mamans essayent d’en parler avec leurs filles à l’âge de puberté sur la gestion des menstrues, mais rarement le père. Cette éducation devrait porter sur les premiers sentiments, l’amour, le plaisir, le désir, l’orientation sexuelle et identité de genres, hélas !, ajoute le responsable de communication d’AMASOT. D’après Seïd Negor, enseignant et père de six enfants, il est très important de parler de la sexualité aux enfants car cela leur permet de prévenir les dangers dans l’avenir et ce n’est pas évident qu’ils les découvrent d’eux-mêmes.

Combattre le tabou pour une vie saine

Selon Naïndouba Eric, Cet interdit présente de nombreuses conséquences. Sur la santé, les maladies sexuellement Transmissibles, IST, VIH/SIDA. Sur le plan social, les grossesses non-désirées. Les concernées n’étant pas préparées, vont tenter d’avorter. L’avortement peut conduire à la stérilité et/ou à la mort de la jeune fille voire les injures et le désengagement des parents. Dans le domaine éducatif,  l’abandon des cours notamment. C’est pourquoi, il est du devoir des parents de faire régner un climat de confiance avec leurs progénitures sur des questions liées à la sexualité afin d’éviter le chao à l’avenir. Car ces derniers, dorénavant, au cours de leur existence, ont besoin des éclaircissements sur certains sujets biologiques. Sinon confirme le responsable de la communication à AMASOT avec les moyens technologiques, ils iront combler ce vide qui ne sera pas forcément de sources fiables, a-t-il conseillé. A base des supports notamment, les dépliants, les fiches d’éducation sexuelle, des émissions, les livres pédagogiques adaptés à l’âge de l’enfant, peuvent être le point de départ des parents pour échanger sur ce sujet, a orienté Naïndouba Eric. Car, ces informations reçues des parents, des médias, pairs éducateurs et de l’école peuvent permettre d’éviter les grossesses non-désirées et les maladies sexuellement transmissibles. En outre, elle permet aux jeunes de prendre des décisions éclairées sur leur sexualité, leur bien-être et leur santé. Malheureusement, l’éducation sexuelle ne figure pas dans le programme scolaire au Tchad.

Ouangso Alain

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