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Coiffeurs ambulants : un service rapide, à bas prix mais pour quel risque

A N’Djamena, les  coiffeurs ambulants deviennent de plus en plus nombreux et essayent de se faire une place. Leurs services sont sollicités par beaucoup de clients. Ce métier nourrit-il son homme ? Comporte-t-il des risques ?

Ces derniers temps, les rues de la capitale tchadienne et les lieux publics sont pris d’assaut par les coiffeurs ambulants. Mahamat  Ali, un jeune coiffeur d’origine nigérienne résidant à N’Djamena depuis 4 ans se dit satisfait de son travail. « Je me sens en sécurité ici au Tchad. Grâce à cette activité de coiffure, j’arrive à gagner ma vie sans aucune difficulté. Je me défends pas mal».  Pour ce qui est du prix de sa prestation, Mahamat confie qu’il ne taxe pas cher. Son prix varie entre 300 et 200 Fcfa voire 100 Fcfa pour les coiffes simples ou la barbe. Pour ce qui est de l’entretien de ses outils de travail, Mahamat Ali nous fait savoir qu’avant de quitter chez lui, il désinfecte ses matériels avec de l’alcool. « Au terme de mon travail, je ramasse tous les cheveux rasés  pour déposer dans la poubelle ainsi que les lames de rasoirs et je brûle le tout afin de rendre l’endroit salubre. Cette façon de faire est beaucoup appréciée par mes clients. Vu l’importance que j’accorde à la propreté de l’environnement, à l’entretien de mes outils de travail et au travail bien fait, certains clients m’appellent parfois au téléphone pour les coiffer à domicile », informe-t-il.

« Je peux affirmer que l’activité de la coiffure nourrit son homme. Elle m’aide beaucoup dans ma vie quotidienne. A l’aide de cette activité, j’arrive à transférer de l’argent pour ma famille restée au pays et me prendre normalement en charge dans mon pays d’accueil, le Tchad. Ma boîte à outils est constituée de 4 tondeuses, des lames de rasoir, d’éponge, d’alcool, de l’eau de javel, etc.», déclare Abakar Karani, un autre coiffeur nigérien habitant le quartier Ridina.

« Dans la vie, il n’y a pas de sous métier »

Pour ce jeune étudiant tchadien qui avoue allier aisément ses études à la coiffure cette activité l’aide à subvenir à ses besoins. « Je suis un étudiant. Je me déplace avec mes matériels partout où j’y vais même à la faculté. Cela m’aide à régler mes frais de scolarité, mes fournitures scolaires, mes déplacements, ma restauration, mes polycopies, entre autres. Pour moi, dans la vie, il n’y a pas un sous métier, l’essentiel est que ça m’aide à être à l’abri des besoins », confie cet étudiant qui a témoigné sous anonymat.

«  Je me coiffe chez les ambulants parce que c’est moins cher. Avec seulement 250 Fcfa, On me coiffe alors que dans un salon de coiffure le prix est entre 500, 1000 voire 2000 Fcfa. Un autre avantage, avec les ambulants je n’effectue pas le déplacement dans les salons où il faut faire la queue et attendre son tour. Je me rajeunie sur place à proximité de mes marchandises», nous explique un commerçant en train de se faire coiffer.

« Bien que nombre de personnes apprécient le bas prix de la prestation des coiffeurs ambulants, moi je ne me fais pas coiffer chez les ambulants de peur de contracter les pathologies liées à la peau. Parce que je constate que ces gens utilisent les mêmes matériels pour coiffer plusieurs personnes. Pour me mettre à l’abri des maladies, je me suis procure moi-même mes matériels de coiffe et le jour je veux me faire coiffer j’en fais usage », déclare  Ousmane Oumar.

Mahamat Faki Hissein Moumine (stagiaire)

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