ATPE Agence Tchadienne de Presse Ecrite
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La rareté de l’électricité dans la ville de N’Djaména et dans d’autres provinces du Tchad, occasionnée par le principal fournisseur de l’énergie, la Société nationale d’énergie (SNE), les citoyens se tournent vers le plan B. Beaucoup basculent vers les énergies renouvelables. Mais le coût de ces installations n’est pas à la bourse de tous. Comment faire pour que les panneaux solaires deviennent accessibles à tous ?
Sur 12 mois de l’année, le Tchad dispose neuf mois de temps plein ensoleillé. C’est un atout pour que le panneau solaire fonctionne parfaitement et sans interruption. Presque tous les Tchadiens affichent le désir d’avoir un kit complet de panneau solaire. Mais, il demeure toujours très cher. Pourtant, la loi de finances 2022 et 2023, porte une défiscalisation, à toutes les entreprises qui opèrent dans le domaine des énergies renouvelables. En utilisant le solaire, vous pouvez atteindre jusqu’à 40 % d’économies. C’est une énergie propre. Le groupe électrogène consomme du carburant, pollue l’environnement, indispose les voisins et constitue une dépense supplémentaire pour les ménages.
Une résilience qui coûte
Notre rencontre avec les abonnés n’était pas de tout gai. Ils étaient tous unanimes face à l’incapacité de la Société nationale d’énergie, de fournir et couvrir régulièrement les villes en énergie. Beaucoup estiment que la SNE n’a plus sa raison d’exister. Dans certains secteurs, les délestages durent des jours, mais, d’autre ont la grâce d’avoir un haut gradé ou une personnalité pour bénéficier de l’électricité 24/24 heures.
Selon le vendeur de kit solaire, Atteib Souleymane, « Ce dernier temps, les clients optent pour la plupart des outils solaires parce qu’ils ne font plus confiance à la SNE. Les prix des panneaux solaires n’ont pas augmenté, car depuis toujours tout ce qui est solaire coûte cher mais est durable. Prenons l’exemple de la batterie solaire qui dur minimum 10 ans ». Pour, Ramadan Issa, « Les objets solaires ont leur particularité, nous vendons selon les moyens et le choix du client. Les prix du panneau solaire varient entre 45 000 à 1 000 000 Fcfa. Les bonnes batteries coûtent de 100 000 à 500 000 Fcfa».
Quant à Nouba Frédéric, « s’il faut dire que les objets solaires sont chers au Tchad, je dirai non. Nous importons tout de l’extérieur et il faut payer les taxes à des prix exorbitants. Mais il faut reconnaître que tout ce qui est solaire coûte cher. Si un client n’a pas de moyens conséquents, nous lui proposons des petits panneaux, et même des batteries selon ses moyens. »
Quelle est la responsabilité de l’État face à cette situation ?
L’État semble être dépassé par la situation actuelle. Des coupures intempestives ça et là. Certains secteurs sont sevrés des jours sans le courant électrique. Pourtant, l’électricité fait partie des besoins de première nécessité. C’est aussi un outil indispensable pour le développement d’une nation.
Pour rappel, le feu Maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno, a procédé, le 21 novembre 2020, à la pose de la première pierre de construction de deux centrales solaires photovoltaïques, au quartier Gaoui dans la commune du 8ème arrondissement. D’une capacité de 100 mégawatts, elle est destinée à renforcer les capacités de la SNE et à faire face aux besoins en énergie électrique. Le délai d’exécution est de 12 mois. Où en est-on avec ce projet ambitieux ?
Le gouvernement de transition, doit s’atteler pour faire sortir N’Djaména et partant les autres provinces de pénombre. De l’avis des experts, mettre en rigueur les lois de finances qui défiscalisent tout ce qui accompagne les énergies renouvelables. Avec l’actuel taux d’accès à l’électricité au Tchad ne permettra pas au Tchad de réaliser son émergence.
Badour Oumar Ali
