ATPE Agence Tchadienne de Presse Ecrite
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Koularambaye Damba William a fait jusqu’ici une grande partie de sa carrière au pays des hommes intègres. De passage à N’Djamena dans sa capitale d’origine, il s’est confié au micro de l’Agence Tchadienne de Presse et d’Edition.
« Il ne faut pas que les joueurs se découragent », cette phrase d’espoir est celle du milieu offensif Koularambaye Damba William. Le jeune de 21 ans évolue au Club Association sportive des fonctionnaires de Bobo Dioulasso au Burkina Faso.
Ce jeune intègre le centre de formation Kada school International de Ouagadougou à l’âge de 9 ans. Un chemin qui n’était pas au départ du goût des parents. « Quand je voulais jouer, les parents n’étaient pas d’accord. Ma motivation a amené les parents a accepté mon choix ». Des propos confirmés par son père, Dr Djim Doumbe Damba, Enseignant-chercheur, directeur de la coopération, de l’entrepreneuriat et de la formation continue à l’Institut 2iE Ouagadougou Burkina Faso et ancien joueur [1977-1979 As PTT (POSTEL), 1979-1980 BRALO Moundou, 1980-1982 AS LAD Moundou, 1982-1983 AS BAJA Ndjamena, 1983-1985 GAZELLE Ndjamena et 1985 AS DRAGON Ndjamena, Ndlr].
« C’était un enfant très intelligent à l’école par rapport à ses frères donc je ne voulais pas qu’il fasse carrière dans le football. J’avais voulu qu’il fasse des études et j’avais un autre objectif pour lui. Comme ancien joueur, j’ai parcouru des équipes, je me suis dit qu’au Tchad on joue au football mais il n’y a pas d’avenir », appuie le père. Mais la persévérance du jeune a fini par convaincre son père qui désormais accompagne le fils dans sa carrière. « Contrairement à ses grands frères, lui, il a tenu mordicus dans le foootball. J’ai dit comme tu as choisi d’être footballeur et que beaucoup de gens sont venus me voir pour dire que ton fils est tellement talentueux, j’ai commencé par réfléchir. Et je lui ai envoyé dans une académie en Afrique du Sud. Je le soutiens dans sa carrière contrairement à ma vision d’avant. Il a gagné beaucoup de médailles. Meilleur joueur, meilleur buteur, c’est ce qui me réconforte dans son talent »
A 15 ans, il a évolué au championnat de 3ème division avec le club sud-africain PFDA. Il va y jouer 2 ans avant de déposer sa valise à l’équipe de réserve de Sharjah club aux Emirats arabes unis. Koularambaye Damba William obtient un essai en Espagne mais malheureusement le Covid-19 et le manque de visa l’empêchent de faire le déplacement. De retour au Burkina Faso, il joue à l’Union sportive de Ouagadougou avant de regagner son club actuel.
Le rêve pour l’équipe nationale
« Le football tchadien a de l’avenir. Il y a des qualités, des talents. Il suffit juste d’un accompagnement adéquat », témoigne le milieu offensif. Selon lui, un joueur a besoin d’une bonne compétition pour s’exprimer. « Tout footballeur rêve de jouer pour son pays. Ça sera un privilège pour moi de jouer pour mon pays », dit Koularambaye Damba William.
Son ambition est de jouer pour sa patrie le Tchad qui est dans la course vers sa première participation à la Coupe d’Afrique des Nations. C’est avec quelques phrases pleines d’espoir qu’il appelle ses frères à persévérer. Ce rêve est également celui de son père « je veux qu’il mouille le maillot pour les couleurs de son pays. Je demande aux jeunes de se sacrifier c’est-à-dire c’est le travail, le travail et le travail ».
« Il ne faut pas que les joueurs se découragent malgré l’absence d’un bon championnat. Si tu sais ce que tu veux, avec le travail et la détermination tu peux y arriver. Souvent on a tendance à se décourager tôt ».
Badoum Oumandé Henri
