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Koutou Gali Ngarsoko : une battante parmi les soudeurs

Koutou Gali Ngarsoko est passionnée par le métier de construction métallique et au chalumeau. Elle s’exerce dans un atelier de soudure nommé « Kamis » situé au quartier Dembé, dans le 7ème arrondissement de la ville de N’Djaména.

Agée de 24 ans, Koutou Gali Ngarsoko est célibataire, issue de la chefferie du village Beguewé, dans le moyen Chari. Elle est la benjamine d’une famille de 4 enfants dont 3 filles. Après l’obtention de son Brevet de Technicien en construction métallique en 2019, au Lycée technique industriel de N’Djaména, la fille du Moyen-Chari se réjouit de son rêve devenu réalité. « Quand j’étais petite, ma vocation était de devenir une soudeuse », déclare-t-elle.

Pour elle, la principale raison, est de promouvoir le genre et ouvrir les portes à ses cadettes. Cependant, nombreux sont ceux qui pensent que le travail des hommes, les femmes ne pourront pas le faire. « Un travail, c’est un travail. J’ai consacré mon temps pour étudier dans ce domaine, Je fais ce travail que j’ai choisi, je le valorise et aujourd’hui, ça me rapporte ».La vie c’est le courage et la persévérance. C’est ainsi que Koutou Gali Ngarsokoa passé son stage dans plusieurs ateliers de soudure grâce à sa détermination, son abnégation et les expériences professionnelles qu’elle a obtenu un contrat de six mois au sein d’un atelier. « Je gagne 250 000FCfA  par mois »,souligne-t-elle en souriant.

Cette brillante soudeuse fabrique au minimum 60 moules de glace en une journée. Mais elle subit le sexisme de ses collègues et clients. Par contre, d’autres personnes l’encouragent dans cet élan. Koutou Gali Ngarsokoa un projet de construction d’un centre de formation en métallique qui permettra de tracer le chemin à d’autres filles.

« Vouloir, c’est pouvoir »

Celles qui rêvent d’embrasser le métier que peu de femmes exercent essuient des moqueries et humiliations.  Pour réaliser leur rêve, elles ne doivent pas prêter le flanc. « Ce qui  importe, c’est de matérialiser ses ambitions ». Quand une chose nous tient à cœur, on peut bien l’obtenir avec un peu de détermination. Il faut noter que rien n’est facile dans ce monde. « Aujourd’hui, mes parents sont fiers de moi. Je n’ai pas confondu mon travail professionnel avec mon genre», se réjouit-elle.

Togdé Rodrigue, stagiaire

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