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La dot : Des montants qui découragent

La dot constitue de nos jours, un véritable problème pour les jeunes qui désirent se marier légalement. Son coût de plus en plus élevé n’encourage pas plus d’un jeune homme à poser le premier pas.

Le problème du montant exorbitant de la dot est souvent abordé aussi bien dans les médias que dans les milieux religieux mais en vain. Chaque année pour ne pas dire chaque jour, les gens se marient à coup de millions de F. CFA dans les grands centres urbains du Tchad. Or, par le passé, l’on se mariait légalement avec le peu d’argent, des fois gratuitement même. Le comportement et la confiance comptaient que les biens matériels ; mais maintenant tout a changé. Avoir une femme aujourd’hui relève d’un investissement colossal. Le jeune homme qui désire se mettre en couple avec son âme sœur est obligé de réunir le montant pharaonique exigé par la belle-famille.

Une solution d’extrême

Dans le cas de figure où le garçon est pauvre et incapable de réunir l’argent nécessaire, les deux amoureux décident parfois de s’unir sans le consentement et la bénédiction des parents. Beaucoup préfèrent nouer une amitié clandestine jusqu’à la survenance de la grossesse. Pour Badawé Antoine, un jeune homme rencontré,  se marier légalement et avec l’accord préalable des parents, est très difficile. Orphelin issu d’une famille pauvre et vivant avec sa mère sans revenu, Badawé Antoine dit s’entendre avec sa copine pour contourner l’obstacle argent dresser par ses beaux-parents. « Les parents, dit-il, ont mis en avant la dot oubliant que le mariage est sacré et que la dot est juste symbolique ».

Aujourd’hui, les jeunes ne se marient pas parce que les conditions matérielles et financières ne sont pas réunies. Ils préfèrent jouir de leur sexualité en dehors du cadre légal qui est le mariage. En abordant la question, la jeune Maïpa Jacqueline, estime que « les parents devraient rendre le mariage gratuit. Si le prétendant décide de donner quelque chose pour les honorer, ça dépend de lui. J’ai ma licence, il ne me restait que le mariage, mais depuis je n’ai vu personne venir vers mes parents pour me demander en mariage, tout simplement parce que la dot est chère ».

Quelle solution?

Chercheur en sociologie, Mahamat Ali Trodor, voit le problème sous l’angle de la promotion des coutumes dans leur sens originel. Selon lui, l’exemple de certaines coutumes qui fixent le montant de la dot doit être suivi. L’Etat en tant puissance publique a un rôle à jouer pour limiter les casses. Son travail consisterait, par exemple, à mener une large campagne de sensibilisation sur le prix élevé de la dot. Laquelle campagne doit être suivie par une règlementation du sujet en fixant par loi un prix nette. Les responsables religieux aussi sont interpelés à sensibiliser leurs fidèles sur la question.

Ligna Dinsala (Stagiaire)

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