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Théâtre : le miroir de la société

Les praticiens du théâtre ont célébré le 27 mars 2023, à l’espace Thémacult, la Journée internationale du théâtre. Cette cérémonie a vu la présence des acteurs du 7ème art.

Selon le président du comité d’organisation, Vangdar Dorsouma, les troupes théâtrales tchadiennes se comptent aujourd’hui au bout des doigts mais n’empêche que ces praticiens commémorent cette journée à l’image des autres pays. Cette journée, d’après lui, permet aux artistes de marquer un arrêt, regarder en arrière puis se projeter dans l’avenir. « Le théâtre c’est la vie », dit-il. Pour le pratiquer, il faut créer et pour créer, il faut des moyens ;  c’est ce qui manque au Tchad, déplore  Vangdar Dorsouma. Il poursuit que ceux qui pratiquent le théâtre aujourd’hui au Tchad, le font par amour. Il encourage les jeunes en ce sens : « nous avons pratiqué le métier pendant plus de 30 ans. Si nous continuons, c’est parce que nous connaissons sa force ; c’est un métier noble ».

Mariam Mayoumbila, présidente de la Commission, culture, jeunesse, sport, tourisme et artisanat au Conseil national de transition, a retracé à l’occasion son parcours dans le théâtre avec des grands acteurs de la scène tchadienne. Elle a ajouté que « pour la refondation du Tchad, nous avons besoin des artistes, comédiens pour refasciner remettre l’homme tchadien à sa place.»

D’après Masngar Jonas Massengor directeur de la création artistique par ailleurs représentant du ministre de la Culture, le théâtre est un instrument qui permet de transformer les mentalités et d’éveiller la conscience populaire.  « J’ai toujours pris l’exemple du Burkina-Faso de Thomas Sankara. C’est le théâtre qui a fait du Burkina-Faso, pays des hommes intègres », a-t-il-dit. Il interpelle le ministère de tutelle à mettre des moyens nécessaires pour faire grandir le théâtre tchadien.

L’actrice égyptienne Samiha Ayoub, présente le théâtre comme essence originelle, un acte purement humain basé sur la vérité essence de l’humanité qui est la vie.  « Je vous invite à vous lever tous ensemble, main dans la main et épaule contre épaule, pour crier à tue-tête, comme nous en avons l’habitude sur les scènes de nos théâtres, et à laisser sortir nos mots pour éveiller la conscience du monde, pour chercher en nous l’essence perdue de l’humanité », dit-elle. Cette humanité perdue concerne celle d’un humain libre, tolérant, aimant, sympathique, doux, capable de rejeter cette vile image de brutalité, de racisme, de conflits sanglants, de pensée unilatérale et d’extrémisme pour l’actrice.

Ouangso Alain (stagiaire)

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