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Violences basées sur le genre : Le Tchad et ses partenaires s’activent dans la lutte

Le ministère de la femme et de la petite enfance en partenariat avec l’Unicef a organisé le mercredi 31 janvier 2024 à Eden Park de Koundoul, un atelier de validation de la feuille de route de lutte contre le mariage des enfants et les mutilations génitales féminines. C’est le ministre d’Etat, ministre de la femme et de la petite enfance Amina Priscille Longoh qui a ouvert les travaux en présence du représentant résident de l’Unicef au Tchad Jack Boyer .

Le représentant résident de l’Unicef au Tchad Jack Boyer dans son allocution relève que le Tchad est le 3ème pays ou la pratique du mariage des enfants est la plus répandue, bien que cette pratique soit interdite par la loi. Selon lui, le rapport de l’enquête de 2019 indique que 61% des filles soit 6 filles sur 10 sont mariées avant l’âge de 18 ans ; 1/4 d’entre elles ont moins de 15 ans. Cette pratique est récurrente dans les 24 provinces du Tchad avec des taux variant entre 43 et 82% aussi bien en milieu rural qu’urbain, a-t-il mentionné.

Il ajoute que la même enquête démontre qu’au Tchad, 1/3 des filles et femmes sont victimes de mutilation génitale féminine et parmi elles, 6 sur 10 souhaitent que ces pratiques s’arrêtent. Jack Boyer de souligner que les conséquences du mariage des enfants sur les jeunes filles ne sont plus à démontrer car elles ont pour nom la séparation de la famille et des amis, l’exclusion sociale et communautaire , abandon de l’éducation , risque en matière de santé , notamment les grossesses précoces ou les infections sexuellement transmissibles dont le VIH/SIDA

Quant aux mutilations génitales féminines, elles sont la cause d’accouchements difficiles pouvant occasionner des fistules obstétricales voire la mort des adolescentes. Le représentant résident de l’Unicef au Tchad Jack Boyer conclut en indiquant que le mariage des enfants et la pratique de l’excision constituent de graves violations des droits de l’enfant conformément à la convention relative aux droits de l’enfant(CDE) ratifiée par le Tchad en 1990 .

le ministre d’Etat, ministre de la femme et de la petite enfance Amina Priscille Longoh qui a ouvert les travaux, souligne que cette situation appelle tous les tchadiens pour un engagement réel, de travailler de manière coordonnée et développer les stratégies innovante pour inverser la tendance .Aussi indique-t-elle, le gouvernement de la 5ème République sous le leadership du président de la République, chef de l’Etat, le General Mahamat Idriss Deby Itno a inscrit dans son programme politique, la protection de la femme dans la société comme priorité notamment par le renforcement de la prévention et des réponses aux violences basées sur le genre et aussi la révision de la stratégie nationale de la lutte contre les violences basées sur le genre.

Newingar Minguéngué Jacqueline

 

 

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