Certains citoyens qui ont enseveli leurs proches au cimetière de Toukra constatent que, les eaux ont englouti les tombeaux des leurs.
« Dans un rêve, mon fils défunt qu’on a enterré ici dans le cimetière de Toukra avant que les inondations n’interviennent, me demande une couverture pour se couvrir. Raison pour laquelle nous sommes venus au cimetière depuis le matin avec l’ainé de la famille mais, à ma grande surprise je ne vois pas le tombeau de mon fils même la plaque a disparu. Comme vous pouvez le constater, on ne peut identifier les tombes », confie une mère ayant requis l’anonymat lors de notre passage ce mardi 24 janvier 2023 au cimetière.
Dans le cimetière de Toukra, les eaux ont faits des dégâts énormes. Les tombeaux qui sont construites sont profanés, les non construites sont soit enfoncés l’on ne voit que la plaque portant le nom du défunt soit ceux-ci sont introuvables. Bien que les eaux se sont retirées mais l’accès à ce grand cimetière de N’Djaména reste difficile car, la route principale qui mène à ce nécropole est encore inondée. « En venant, on a faufilé parmi les maisons pour arriver ici puis qu’il n’y a pas de route. Comme les eaux ont presque tari, L’Etat doit penser à créer une route pour qu’on enterre nos morts dans la quiétude. Parce que la principale voie est bloquée », se plaint Noubada Fidèle.
Ramadingaye , lui pointe du doigt la voirie urbaine. « L’état du cimetière est vraiment désolant. Le cimetière doit être bien entretenu et il doit avoir une seule entrée. Ici, ce n’est pas le cas, celui-ci est abandonné à la merci de la nature. C’est le rôle de la voirie urbaine d’entretenir les cimetières afin que les morts se reposent en paix dans leurs dernières demeures et que les cortèges funèbres transportent les disparus sans difficultés », détonne-il. Les fossoyeurs sont, eux-aussi confus lorsque ceux-ci piochent.
Kary Amadou/Togdé Rodrigue (Stagiaires)