L’Unicef et ses partenaires ont organisé, la semaine dernière à la Maison des Médias du Tchad, un café de presse sur le thème « Défis de l’enregistrement des naissances au Tchad. Au menu, deux présentations axées sur l’état des lieux de l’enregistrement des naissances au Tchad et comment accélérer l’enregistrement universel des naissances au Tchad d’ici 2030 ?
Pour le spécialiste communication et enregistrement jeunes à l’Unicef, Ange Ayé-Aké, toute personne qui n’a pas une identité, n’existe pas juridiquement ; car selon lui, l’état civil c’est la vie et c’est grâce à lui que l’on peut faire la planification. L’Unicef a un plan stratégique pour l’année qui vient de commencer puisque l’enregistrement des naissances fait partie des priorités des droits des enfants au niveau du Tchad, a-t-il martelé.
Le premier intervenant, Hyacinthe Sigui a axé son exposé sur l’état des lieux de l’enregistrement des naissances au Tchad. Il indique que parmi les pays francophones, le Tchad a un faible taux en matière d’enregistrement de naissance. A N’Djamena, selon le spécialiste, du préscolaire jusqu’au cours moyen, 38 mille élèves n’ont pas été déclarés à l’état civil. Parlant de l’ensemble de l’école, l’on note un nombre de 632 mille élèves qui n’ont pas leurs actes de naissance. Au regard de ce faible taux de l’enregistrement des naissances qui pose un sérieux problème, cela doit interpeler tous les acteurs. Il a souligné qui avec ce nombre arrive en classe de la 3eme sans son acte de naissance, l’on peut imaginer ce que cela va donner comme résultat dans la société. Tout ce problème arrive parcequ’il y a une faiblesse dans le cadre juridique et institutionnel ; une insuffisance des capacités budgétaires et matérielles du centre d’état civil et la faible mobilisation des populations.
Enregistrer à domicile
Le responsable de la cellule coopération d’état civil de l’ANATS Brahim Ali Seïd qui a présenté le thème : comment accélérer l’enregistrement universel des naissances au Tchad. Il s’agit de : « une maternité-vaccination, la santé communautaire et la santé vétérinaires et aussi la mise en place des nouveaux mécanismes qui consiste à utiliser les agents accoucheurs dans les centres de maternité pour enrôler et enregistrer toutes les nouvelles naissances à l’état civil. Utiliser les services de vaccinations pour enrôler et enregistrer tous les enfants qui viennent prendre le BCG ou de la polio, utiliser l’agent de santé communautaire pour enrôler et enregistrer toutes les naissances de 73 % des enafnts qui interviennent à domicile dans les communautés rurales et enfin utiliser les agents vétérinaires dans leurs stratégies pour enrôler et enregistrer tous les éleveurs nomades à l’état civil ».
Newingar Minguéngué Jacqueline