Environnement : Les habitudes inciviques empoisonnent la vie au quotidien

Chaque 05 juin, le monde célèbre la journée de l’environnement. Ce moment  est consacré à la réflexion sur les stratégies de protection de l’environnement. Le Tchad à l’instar des autres pays commémore aussi cette journée dédiée sur les questions environnementales. Mais malheureusement,  la ville de N’Djaména  présente un visage crasseux.   L’incivisme de la population en vogue, d’une part et l’incurie des pouvoirs publics d’autre part, sont l’expression de cette  insalubrité grandissante.

Avec  le dérèglement  climatique et ses corolaires, l’environnement  est menacé dans son existence.  Malgré des  cris d’alarmes des organisations vertes, le mode de vie de la population de la capitale demeure hic et nunc  quand il s’agit de la protection de l’environnement. Les mentalités n’ont pas changé que ce soit individuellement ou  collectivement.  Des  pratiques malsaines s’observent dans les ménages, les quartiers, les marchés voire dans les rues.  Sous  les viaducs de Chagoua et Dembé,  l’on piaffe les excréments humains éclaboussés  des urines  sous le nez et  la barbe de la police routière qui a fait de ces lieux leurs  abris et postes de  contrôle.  Aussi, la police municipale et les agents du  service hygiène et assainissement  de la mairie faufilent  en longueur de journée dans les lieux publics  à la quête de leurs gains sans toutefois se démener sur les faits et gestes inciviques des usages à travers la ville.

Changer  les  mentalités

Des individus jettent des bouteilles et emballages en pleine circulation après avoir vidé le contenu. En circulation, des crachats sont lâchés en aire par les usagés. L’on urine et défèque  à n’importe quel endroit public, même sur les grandes avenues et au centre-ville. Les usagers défèquent  à l’aire libre. Les ménages déposent  leurs ordures et évacuent eaux usées dans les rues ou dans les canaux de drainage des eaux.  Ce phénomène n’exclut pas les services publics  où des bols, plastiques et paperasse  trainent parfois à même le sol dans les couloirs des bureaux.  Ce comportement incivique pollue l’environnement, empoisonne la vie humaine et détruit  la faune et la flore.

Des stratégies pour  lutter contre l’insalubrité

Les initiatives locales qu’elles soient individuelles ou collectives ont un impact significatif sur les politiques environnementales à tous les niveaux. En adoptant des habitudes de consommation plus responsables et en soutenant les politiques favorisant le développement durable, chaque individu peut jouer un rôle dans l‘adoucissement des impacts environnementaux et dans la promotion de la santé de la planète.  Ainsi,  les ménages doivent créer  des conditions pour la bonne gestion de leurs ordures. Les usagers de leur côté, ont l’obligation d’adopter un comportement civique. La mairie de commun accord avec le gouvernement et les partenaires doivent construire des latrines publiques et infliger des amendes aux récalcitrants. Une brigade d’hygiène et d’assainissement doit être mise en place. Aussi, rendre les dépotoirs opérationnels dans les coins et recoins de la ville pour collecte des déchets.

Initiée en 1972 par l’Assemblée générale des Nations unies, la Journée mondiale de l’environnement  est placée  cette année sous le  thème « restauration des terres, la lutte contre la désertification et la résilience à la sécheresse ».   L’urgence de restaurer les terres dégradées est capitale non seulement pour l’environnement mais aussi pour l’économie.  La journée met en lumière des enjeux critiques tels la pollution marine, le réchauffement climatique et la criminalité contre la vie sauvage, invitant à des actions concrètes  et mesurables.

Kary Amadou

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