ATPE Agence Tchadienne de Presse Ecrite
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« Je n’aime pas trop parler du football tchadien parce que quand j’ai signé mon contrat au Gabon, je me suis rendu compte que les gens aiment le football. Tu vois l’ambiance des supporters. Je me souviens quand j’étais jeune dans les années 1995-1996, le public tchadien aimait le football. Aujourd’hui, le public n’aime pas le football. Ce sont des choses que les gens doivent au moins comprendre.
Parmi les 5 pays qui ont bénéficié de 2 milliards de dollars de la FIFA pour rehausser le niveau du football, il y avait le Tchad. Les 4 autres pays ont joué la CAN (Coupe d’Afrique des nations). Les gens sont en train de camoufler les choses. Ce qui me fait mal, quand un joueur tchadien fini sa carrière, qu’est-ce qu’il devient.
Pour que notre football décolle, il faut réunir plusieurs conditions. Le premier, et le plus important, est de repartir à zéro. On reprend avec l’école de football et il faut l’alimenter ; organiser un championnat régional digne de ce nom. Après, il faut affilier l’école de football à d’autres pour permettre de décortiquer et détecter les jeunes talents. Sur 7 à 10 ans, organiser un championnat national aux normes internationales. Ce qu’on a maintenant, ce n’est pas un championnat national. Vous prenez un pays comme le Cameroun, quand on parle de championnat national, vous sentez comment les gens travaillent. Les joueurs sont entrainés matin et soir alors que chez nous, il n’y a rien.
Nos dirigeants, est-ce- qu’ils ont même honte quand une équipe nationale n’arrive pas à franchir la première phase des éliminatoires ? Moi en tant qu’ancien footballeur cela me fait mal. C’est pour cela que souvent je m’écarte et j’observe. Par exemple, les élections qu’ils sont en train d’être organisée, pour moi, c’est un jeu. C’est la routine. Donc, si voulez que le Tchad se qualifie ne serait-ce qu’au deuxième tour, il faut tout reprendre à zéro ».
Propos recueillis par Badoum Oumandé Henri
