A LA UNE

Gestion des retraités : La moitié des arriérés est déjà payée

Le directeur général de la Caisse des retraités civils du Tchad (Crct), Laring  Baou, fait une mise au point sur l’évolution de la gestion des retraités tchadiens.

« La première réforme qu’on a faite, c’est de recenser tous les retraités avec la nouvelle carte d’identité qui contient le Numéro nationale d’identification (NNI). Ce qui nous a permis de détecter tous ceux qui sont morts depuis dix ans.  La deuxième, c’est la bancarisation, mais elle n’est pas encore appliquée. Tous les agents devraient percevoir leurs pensions à la banque. En ce qui concerne la revalorisation, les pensions ont été augmentées de 10% en premier lieu. A la fin d’année 2022, sur instruction du président de transition, les pensions sont montées à 60.000 Francs CFA. Avant, la pension minimale était à 28.500 F.CFA. Aujourd’hui, il n’y a pas un retraité qui perçoit moins de 60.000 F.CFA.

Parlant de la multiplication des agences provinciales, c’est en projet. Ce projet a été interrompu faute d’argent pour payer les pensions. Maintenant, avec la scission de la caisse, nous avons huit agences : quatre pour les civils et quatre autres sont au service des militaires. Concernant le payement mensuel, cela n’est pas encore prêt. Mais depuis le mois de janvier 2023, l’argent est versé directement dans notre compte. Pour les retraités, il faut attendre l’année prochaine. Auparavant, il fallait attendre trois mois pour la démarche au niveau du Trésor dans le but de verser le montant global.  Nous avons négocié pour qu’à chaque fois que les fonctionnaires gagnent, l’on doit prélever les cotisations directement sur les salaires et nous verser cela par mois sur les comptes. Le nouveau code nous recommande un payement mensuel des pensions. La méthode actuelle de paie à la caisse est un peu difficile parce que pour un trimestre, on met deux à trois mois respectant toute la procédure de la banque. A partir de l’année prochaine, nous allons payer chaque fin du mois à la banque.

Pour ce qui est de la lenteur dans le traitement des dossiers, cela ne relève pas de notre compétence. C’est l’administration qui est responsable. Si les dossiers ne nous parviennent pas tôt, qu’allons-nous faire ? Certains dossiers font trois, quatre, voire cinq ans avant de nous parvenir. La corruption dans le traitement des dossiers, ce sont eux-mêmes les retraités qui viennent avec de l’argent négocier l’avancement de leurs papiers et après, les mêmes personnes se plaignent. Ces comportements sont regrettables. Dès notre arrivée, nous avons trouvé des milliers de dossiers et nous avons créé une commission afin de reprendre tous les dossiers. Pour ce faire, nous avons évacué au maximum ces dossiers avec une certaine transparence et des stratégies ont été mises sur pied pour éviter certains problèmes. Si quelqu’un a fait deux ans avant que son dossier n’arrive chez nous, c’est la Solde qui doit payer, mais si le dossier d’une personne met un an à notre niveau, alors cela relève de notre responsabilité, nous allons aussi payer. Le gouvernement a déjà payé 50%  d’arriérés de pension. Les retraités sont très nombreux, ils sont plus de 30 000 et c’est difficile de traiter leurs dossiers. Maintenant ceux qui perçoivent 60.000 F.CFA devront prochainement toucher 20.000 F.CFA par mois. Le gouvernement fera de son mieux pour payer tous les arriérés puisque c’est une dette, mais progressivement.»

Kary  Amadou (stagiaire)

 

À propos de ATPE

Vérifier aussi

Fête du travail : La Fesect exhorte à la paix

La Fédération syndicale des employés cadres du Tchad a organisé une cérémonie dans le cadre …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *