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Marché de Dembé : Un dossier brûlant en suspens

La distribution des parcelles du marché de Dembé dans le 7ème arrondissement de N’Djaména pose problème. Certains commerçants accusent un groupe d’individus qui veulent s’accaparer de tout,  laissant  les ayants droit sur le carreau.

Le problème d’attribution d’espaces au marché de Dembé, est loin d’être classé. Malgré, l’implication du gouvernement, cette affaire perdure. Les commerçants boudent. Dans leurs  mécontentements, certains pointent du doigt la famille Koulamallah et autres personnes intruses qui auraient  mis la main sur une des parcelles appartenant aux commerçants. Mais, entre les parties en conflit, c’est un  jeu de ping-pong. Cette affaire qui a fait couler le sang par le passé, mérite une attention particulière.  « Ils veulent attribuer les portions à des commerçants et personnes venant d’ailleurs, nous ne nous laisserons pas faire. Ça fait dix ans que 6000 hangars ont été distribués à 6000 vrais commerçants du marché de Dembé. On a rencontré le ministre délégué en charge de la Décentralisation Hissein Ibrahim Acyl plusieurs fois mais, ses mots sont moins convaincants. Nous voulons que justice soit faite », s’indigne Oumar Atona, président du Comité de crise du marché de Dembé.

Une affaire de justice

En ce qui concerne la famille Koulamallah, Babikir Koulamallah souligne que ce problème a été tranché par la justice depuis. «  On a tous les papiers, ce sont les petits commerçants qui se sont installés sur notre terrain entretemps. A un moment donné, nous avons voulu utiliser notre terrain mais ils se sont opposés. Ils n’ont  pas voulu quitter cependant, on leur a porté plainte. La justice nous a donné raison. Ils sont entrain de défier la décision de la justice. Ce problème date depuis les années 80. C’est en 1995 qu’on a eu gain de cause. S’ils estiment que  la justice n’est pas juste qu’ils aillent nous attaquer au niveau de la justice, pas avec des mouvements d’humeurs. Ces commerçants étaient installés de manière anarchique et ils ne payaient rien que leurs taxes à la mairie », s’insurge-t-il.

Le gouvernement a pris le dossier en main

Toutefois, d’après la déléguée générale auprès du gouvernement de la ville de N’Djaména, Amina Kodjiana Agnès, un comité est en train de travailler sur ce dossier. « Dès ma prise de fonction, j’ai cherché à prendre le dossier du marché de Dembé en main. Un comité était mis en place et c’est ce comité qui faisait la distribution ou la répartition d’espace.  Les commerçants  plaignants  sont venus vers moi et j’ai échangé avec eux. Ils voulaient même  faire des manifestations, je les ai empêchés. Donc, nous sommes allés voir  le ministre  de la Décentralisation ainsi que celui de l’Aménagement du territoire et après cela le comité a été suspendu pour des mesures conservatoires.  Les deux ministres se sont imprégnés du dossier. Le ministre en charge  de la Décentralisation a demandé à ce que la mairie revoie sa position par rapport au premier comité ainsi, un autre comité a vu le jour avec la nouvelle maire », indique-t-elle.  Dans le nouveau comité,  il y a un représentant du ministère en charge de la décentralisation,  un représentant du 7ème arrondissement et celui de la délégation générale du gouvernement auprès de la ville de N’Djamena, informe la gouverneure.  « Par rapport à la famille Koulamallah,  c’est un dossier que je ne maitrise pas, peut-être qu’ils ont trouvé un compromis avec l’Etat ou soit avec la mairie puisque c’est la mairie qui gère les plaintes des grands marchés. Entre temps, on nous disait qu’il y a une portion qui appartenait à la famille Koulamallah », soutient Amina Kodjiana.

D’après la déléguée, les autorités tiennent à ce que ce dossier puisse aboutir dans la  légalité et la justice. Elle demande aussi à la population d’avoir  des comportements civiques et responsables.  Le nouveau  comité qui a été instruit le 10 février de l’année en cours pour diagnostiquer le problème et doit présenter son rapport  le 30 mars 2023. Mais, le comité de crise piloté par Oumar Atona dit qu’il ne reconnaitra pas le rapport de ce comité. Mais, le comité de crise réuni en assemblée générale le samedi 11 mars dernier, a décrié les manœuvres du nouveau comité en connivence avec quelques personnalités.

Kary   Amadou

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