ATPE Agence Tchadienne de Presse Ecrite
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Dans les différents quartiers de la ville de N’Djamena, les débits de boissons poussent de nos jours comme des champignons. Ce phénomène n’est pas sans conséquences sur les jeunes voire toute la population riveraine.
Ni les propriétaires, ni les pouvoirs publics ne tiennent compte de la proximité de ces lieux de vente d’alcool près des établissements scolaires, sanitaires, mosquées ou églises. Cette pratique influence sur l’éducation des enfants. Achta Haroun Gassara, habitant à quelques mètres d’une buvette est consciente des méfaits. « Je préfère que mon mari vende la concession que de rester tout le temps. Je m’inquiète trop pour l’avenir de mes enfants car, ils prendront des mauvaises habitudes à cause des désordres qui se passent à chaque moment ». Pour Mme Lucie, on n’est pas du tout tranquille à cause des bruits, des violences, des chamailleries que des grandes personnes sèment quand ils sont en état d’ébriété de jour comme nuit.
Cette situation impacte négativement sur l’éducation des enfants. Puisqu’ils grandissent dans ces milieux, ils finiront par fois à consommer l’alcool tout en s’exposant ou en pratiquant les harcèlements et viols qui font partie des maux constatés en tout temps. Steve Mbaïadjim sensibilise les jeunes filles et garçons sur le danger de l’alcool. « L’école et l’alcool ne font pas bon ménage », car, dit-il, « il fut un temps j’ai abandonné des études à cause de l’alcool ». « Je suis confronté à plusieurs problèmes de mésententes avec les clients durant mon service dans l’alimentation. Quelquefois en tant qu’élève mes heures de cours coïncident avec celles de travail dans l’après-midi », témoigne N’Djekoudjim Charité, élève en classe de seconde et ancien servant dans une alimentation de la place.
Mahamat Faki Hissein Moumine (Stagiaire)
