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Tchad : le droit à la santé passé au crible

Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la santé, le ministère de la Santé publique et de la Prévention et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont organisé un mini symposium sur le droit à la santé. Les travaux se sont déroulés ce jeudi 11 avril 2024 dans la multimédia du ministère. Le ministre de la Santé publique Dr Abdelmadjid Abderahim  et la représentante de l’OMS, Dr Anya Blanche Philomène Melanga ont pris part activement à cette rencontre.

Le thème de la célébration 2024 « Ma santé, Nos droits », a été le leitmotiv du symposium. Dr Khadidja Ahmadaye Abgrene, directrice de la santé de reproduction au ministère de la Santé, a fait un état des lieux et des défis liés à la santé sexuelle et de reproduction. Selon elle, ce droit est garantie par la loi 006/PR/2002 dans ses articles 4 et 6. Elle a tenu à préciser que tout ce qui est droit sexuel ne conduit pas forcément à la reproduction.

Quel est le lien entre le droit à la santé et les autres droits ?, Delly Mawazo Sesette, représentant du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme a apporté des précisions. Dans cette corrélation, il a expliqué que le droit à la santé est une branche du droit socio-économique et culturel. Il est qualifié des droits créances c’est-à-dire, les citoyens doivent les revendiquer auprès des pouvoirs publics. Quatre piliers selon Delly Mawazo Sesette soutiennent le droit à la santé. Il s’agit de la disponibilité des structures, la facilité d’accès (physique et financier), l’acceptabilité et la qualité.

Le directeur général de la santé, Dr Yam-madji Aliace, est intervenu sur la crise humanitaire à l’Est qui a un impact sur le droit à la santé. Il a fixé le cadre en précisant que ce droit est reconnu d’abord dans la constitution à son titre 2 et la politique nationale de la santé. Pour le cas des réfugiés et retournés, il a fait référence à la Convention du 28 juillet 1953 relative au statut des réfugiés. Dr Yam-madji Aliace a reconnu qu’aujourd’hui, le système de santé au Tchad est sujet aux critiques acerbes. Cependant, malgré le comportement de certains praticiens, l’Etat fait des efforts considérables pour que ce droit soit respecté.

Les participants à ce symposium ont mis un accent sur le manque de communication. Pour défendre ses droits, il faut d’abord les connaitre. C’est pourquoi, ils ont suggéré que le ministère avec les organisations de la société civile renforcent leur système de communication  la question de la santé mentale a été abordé avec insistance. Les panélistes ont reconnu beaucoup de manquements à ce niveau.

Mettre en place un partenariat dynamique

La représentante de l’OMS, Dr Anya Blanche Philomène Melanga a relevé que « la santé n’est pas seulement un droit humain fondamental, mais aussi un élément central de la paix et de la prospérité. C’est dire que des efforts délibérés doivent être faits pour lutter contre les inégalités en santé ».

Selon le ministre de la Santé publique, Dr Abdelmadjid Abderahim, le système de santé se renforce davantage. « Il y a quelques jours nous avons reçu un appui logistique conséquent, constitué de 60 ambulances pour le transfert des malades et 40 véhicules de supervision. Des moyens livrés à la veille de notre grande rencontre annuelle d’évaluation du secteur de la santé qui a réuni les Cadres, partenaires, acteurs et personnes ressources ont pendant cinq jours, débattu des performances, insuffisances, perspectives et défis du système de santé. Nous continuons toujours à innover et surtout diversifier le partenariat et je cite comme preuve, l’inauguration de l’hôpital mobile d’abéché vendredi dernier. Il vient ainsi soutenir les structures sanitaires de la place déjà fragilisée par l’afflux des réfugiés soudanais ».  La promotion de la santé est un travail des longues alènes et exige le concours de tous dont la presse, a-t-il ajouté.

Les participants ont émis le vœu que ces genres de rencontres se multiplient avec un éventail assez large d’acteurs. La séance est modérée par, Mekombé Thérèse de l’Association des femmes juristes du Tchad.

Badoum Oumandé Henri

 

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