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Assistance sociale :Le modernisme crée la confusion

L’assistance sociale vient souvent répondre aux besoins  des  personnes nécessiteuses  mais, cet acte humaniste bien qu’il existe toujours prend une autre connotation.  Les aides arrivent beaucoup plus après la mort. Le regard d’un sociologue face à cette nouvelle forme d’assistance.

Sobkika Danbé, Sociologue, Enseignant à l’Université de la Francophonie relève que c’est le modernisme et le phénomène d’acculturation constatée dans la société tchadienne qui peut expliquer cette nouvelle tendance. « Nous assistons à une nouvelle forme de crise, celle de l’abandon du sentiment familial, phénomène, caractérisée par la disparition de la solidarité purement africaine, laissant place à une nouvelle forme de solidarité qui se joue en défaveur de l’homme noir ». En effet, confie-t-il, l’on se trouve en face de deux formes de solidarité : la solidarité à caractère mécanique et la solidarité à caractère organique. En ce qui concerne, la solidarité à caractère organique,  le sociologue Sobkika Danbé dit que c’est elle qui domine la société actuelle parce que  les relations des  individus  sont basées sur l’individualisme et les intérêts réciproques. Parlant de la solidarité mécanique, le sociologue met l’accent précisément sur l’organisation des funérailles car, cette solidarité est orientée vers les personnes des classes sociales favorisées que celles  des classes défavorisées souvent oubliées.

Assister les personnes de leur vivant

D’après Sobkika Danbé, Sociologue, l’assistance faite après la mort est une sorte d’hypocrisie. Parce que justifie-t-il  le fait que les activités festives sont sollicitées beaucoup plus dans nos sociétés alors qu’on ne vient pas en aide quand nos frères ou sœurs sont malades. « Les individus accordent une importance capitale à d’autres pratiques culturelles emportées d’ailleurs. C’est pourquoi, ces derniers font tout pour s’épuiser financièrement et organiser les funérailles laissant des conséquences fâcheuses sur la famille du défunt et la jeune génération est entrain de perdre les valeurs culturelles africaines et particulièrement tchadiennes au profit de la civilisation européenne.»  Le jumelage des cultures pose un grand problème et sème la confusion chez beaucoup de personnes.  L’amour de son prochain, l’esprit du vivre-ensemble et une réelle cohabitation pacifique perdent également leurs lettres de noblesse a-t-il déploré.  Le médecin de la société conseille  la nouvelle génération de faire un « retro-cultuel » et faire un métissage culturel pour développer la société

Ouangso Alain, (stagiaire)

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