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Consommation des drogues : Une dépendance expose à plus de 200 maladies

Beaucoup de personnes s’adonnent à la consommation de la drogue et sombrent progressivement dans l’addiction pour diverses raisons. Conséquences : ils perdent les pédales et il est difficile pour eux de poursuivre les études et/ou d’être responsables dans la société alors que les issues de sauvetages existent.

Les drogues les plus en vogue sont en poudre, en injection, en comprimés et en graines. Seuls les habitués connaissent la valeur de chaque type de drogue. La plupart des jeunes en consomment par suivisme, par envie, pour des raisons médicales ou pour ne pas sentir mal. « Tout a commencé quand j’étais à N’gaoundéré, un ami m’avait suggéré de prendre le cannabis pour me soulager. Après avoir pris, je me suis senti relaxe et du coup j’avais pris goût. Et j’en consommais 2 à fois3 par jour » confie un repenti sous couvert d’anonymat. Heureusement pour ce jeune homme, sa famille et ses amis ne l’ont pas laissé en paix. C’est sous leur pression qu’il va diminuer sa consommation pour arrêter définitivement. « Je suis redevenu l’homme que j’étais pour ma famille, bien je n’aie pas la chance de travailler avec ma première qualification, j’ai embrassé la peinture. Et depuis lors, je suis autonome. Avec ce métier, je m’occupe de ma famille», explique l’ex drogué. Il informe qu’il n’y a rien de bon dans la consommation des produits toxiques.  A ceux qui aimeraient bien abandonner,  «  il faut de la volonté et une décision personnelle avec l’aide et le soutien des parents, tu réussiras  », soutient-il.

Un  mal curable

Selon le psychiatre-addictologue du Centre diocésain recherche action en alcoologie (Cedirra), Dr Djimtoloum Yeungar Etienne, l’usage de la drogue (cannabis) ou de l’alcool peut causer plus de 200 maladies qui peuvent entrainer le trouble mental chez l’individu. « Une forte quantité de drogue dans l’organisme peut empêcher le bon fonctionnement de l’anesthésie, le cancer, les maladies cardio-respiratoires, la drogue peut aussi affecter le cerveau…Le centre traite beaucoup de cas par an et je soigne 10 personnes par mois » informe le spécialiste.

S’agissant de la prise en  charge des toxicomanes, le Cedirra fait un travail de Titan. Selon sa coordinatrice, Aurélie Roiné, lors des  caravanes de sensibilisation, à travers les danses, musiques et jeux-concours, ces derniers sont sensibilisés sur les dangers et reçoivent des conseils et des aides.  « Plus de 60 % des personnes qui ont arrêté totalement de prendre la drogue, reprennent le chemin de leurs activités initiales, d’autres le chemin des études ». En outre, Le centre attend toujours la réalisation de la promesse du gouvernement tchadien de le doter en médicaments.

Aurelie Roiné souligne que l’avenir de la jeunesse est entre les mains de l’Etat et des parents qui doivent les soutenir et non les abandonner. Le gouvernement est appelé à prendre toutes les dispositions pour arrêter la vente de ces produits. La société doit accompagner ces jeunes à se relever et non les mépriser. Le ministère en charge des Sports doit aussi construire des espaces de loisirs et des terrains de sport pour encourager cette jeunesse à se détourner de l’alcool et prendre le chemin de la réussite car on ne peut pas construire un pays sans la jeunesse.

Nodjimadji Ngarsandje Bienvenue (Stagiaire)

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