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Augmentation du prix de gasoil : les transports et les boulangeries dos au mur

Le ministre des Hydrocarbures et de l’Energie, Djerassem Le Bemadjiel a fait une communication le 17 avril dernier où il a annoncé l’augmentation du prix de gasoil qui passe de 548 à 700 f cfa. Cette décision aura certainement un impact sur la vie socio-économique des tchadiens. Les boulangeries et les transports sont pour le moment les secteurs les plus touchés.

Selon Abdallah Adam Syam, membre de la commission de voyage et de transport N’Djaména-Abéché, même si c’est augmenté, le Gasoil est devenu une denrée rare. « C’est depuis 4 mois que nous n’avons pas le gasoil et cela a fait qu’on a garé nos bus. Mais les gens ont le courage de nous dire qu’il y a le gasoil, c’est anormal. A un moment, on était obligé d’aller en grève et ils nous donner une citerne. Mais subitement le gouvernement vient augmenter encore le prix. S’il y a le gasoil, augmenter le prix n’est pas un problème, mais il n’y a pas le gasoil, alors je ne sais pas à quoi sert d’augmenter le prix. Nous demandons à tous les voyageurs de prendre mal en patience et de rester chez eux car tant qu’on n’a pas le gasoil aucun de nos bus ne va sortir hors de N’Djaména. Le gouvernement aussi doit prendre ses responsabilités, ce n’est pas la théorie qui compte mais plutôt la pratique. Dire dans les médias qu’il y a le gasoil et pourtant ce n’est que le contraire n’ai pas une solution. Nous les demandons de mettre le gasoil à notre disposition car sans cela on ne peut pas travailler ».

Ali Brahim Ibet, le directeur général d’une boulangerie de la place dit être dépassé par cette décision. « C’est après la mort du Maréchal que ces problèmes ont commencé. Avant je prenais le gasoil dans les fûts mais actuellement je prends avec les bidons de 5O lits et c’est les moto-taximen qui me subventionne. Imaginer, il faut prendre combien de clandomans ? Et pourtant j’utilise 4 fûts de gasoil par jour. Nous sommes une boulangerie qui prend en charge les mains d’œuvre et si nous devons arrêter les activités, comment ces derniers ferons-ils ? Augmenter le prix du pain n’est pas une solution mais fermer l’entreprise en est une  », regrette-t-il.

Noukoumon Salomon (Stagiaire)

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