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DNIS : Les principaux points qui coincent

Le Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) ouvert le 20 août 2022, peine à prendre de l’envol. Boycotté par une partie de l’opposition politique et des politico-militaires bien avant son démarrage, cette grand-messe de réconciliation est aussi contestée par une coalition des partis politique, des associations de la société civile, les corps professionnels et les confessions religieuses qui menacent de jeter le tablier exigeant un certain nombre de préalables. Mais qu’en est-il réellement des revendications des uns et des autres ?

Les points de discorde entre les acteurs sociopolitiques sont presqu’identiques. La coalition Wakit Tama dont fait partie le parti «Les Transformateurs » réclame depuis près d’un an et demi la révision de la Charte de transition afin d’inscrire les questions de la souveraineté du dialogue, de la non éligibilité des dirigeants actuels de la transition et ceux post-dialogue national. Une exigence de justice et d’équité selon ladite coalition. L’autre aspect est le réajustement de la liste des participants qui, selon Wakit Tama, n’est pas représentative de toutes les corporations de la société tchadienne. Elle serait taillée sur mesure en faveur des autorités actuelles de la transition et de leurs alliés. Son réajustement exprime ainsi le besoin de l’équité, de l’égalité, de l’inclusion et de justice.

Dans la foulée du Dialogue national inclusif et souverain qui a débuté le 20 août 2022, certaines Associations de défense des droits humains (ADH) et des formations politiques, les corps professionnels et les confessions religieuses, qui ont menacé de quitter la table des négociations, ou qui l’ont déjà fait, avancent également un manque d’écoute qui présage un dialogue à sens unique qui ne prendra pas en compte les vrais problèmes et aspirations des Tchadiens.

Pour les politico-militaires non signataires de l’accord de Doha du 08 août dernier, les raisons sont diverses. Les uns ne sont pas convaincus de la sincérité de la démarche des autorités tchadiennes. Les autres contestent le texte proposé à la signature qui ne présente pas des garanties nécessaires pour leur sécurité  et pour la souveraineté du dialogue.

Dans le camp d’en face, ceux qui dirigent la transition clament leur volonté de tenir un dialogue franc, inclusif dans lequel aucun sujet ne sera éludé, ni tabou. On est loin de qui a raison ou qui a tort, mais bien devant un dialogue des sourds avant même que les vrais débats ne commencent.

Blaise Mbaïadoumbeye/Badoum Oumandé Henri

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