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Éditorial : Sao football, à vous le tour !

La coupe du monde Qatar 2022 a mis de l’eau à la bouche et donné des frissons aux supporters. Cette édition surtout où les Africains ont brisé le plafond de verre habituel, les quarts de finale. Plus d’un tchadien voudrait aussi voir les Sao pour une fois faire retentir l’hymne national à cette compétition de haut niveau. En regardant les Africains franchir ce cap, l’adage selon lequel rien d’impossible à cœur vaillant se confirme. Voir ses représentants atteindre ce stade dégage un parfum de fierté nationale et de patriotisme. Si les Sénégalais, les Tunisiens, et les Marocains y sont parvenus, c’est que la discipline et le travail sont des facteurs de réussite. Bien des Tchadiens se sont réjouis de ces performances, tout en s’interrogeant sur les Sao version football. Depuis l’indépendance jusqu’aujourd’hui, ni la coupe d’Afrique des Nations ni la coupe du monde n’a vu leur participation. Comme mots de consolation, certains descendants de Toumaï arguent qu’ils sont forts sur les théâtres de guerre. Bien que l’engagement militaire du pays est à saluer, force est de reconnaitre que la violence ne résout pas tout. Le service militaire n’est pas vecteur de rassemblement et de vivre-ensemble chers à tous.

Dans cette quête du vivre ensemble, qui défraie la chronique, jouer la carte des valeurs  sportives permettra d’apaiser les cœurs, de cimenter les liens et faire grandir le sentiment d’unité et de patriotisme. Pourtant en termes de facteur d’unité et de réconciliation, le sport est un creuset, un levier reconnu et ayant fait des preuves. Il n’y a pas de honte à demander et copier ce qui a réussi ailleurs. Il est temps de passer aux choses sérieuses. Le football se construit à la base. Après la détection des talents, isoler les dans des centres bien équipés, et suivre ces pépites jusqu’à leur maturation. On ne forme pas les meilleurs joueurs à la va-vite comme peut le faire un vendeur de poulets de chair. C’est un secret de polichinelle, les détournements, les trafics d’influence et la corruption ont mis le football tchadien à genoux. Après avoir traduit devant les tribunaux de la République ces fauteurs de troubles, il faut suivre le bel exemple, en mettant aussi bien les moyens que les hommes qu’il faut. De grâce, plus qu’un vœu, c’est la prière de tout un peuple, les Tchadiens veulent vibrer de joie comme l’ont été les Marocains et Camerounais cette année. Qu’à la volonté des décideurs, soit adjointe la patience et la recette est toute trouvée.

La Rédaction

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