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« Les femmes doivent s’imposer davantage », Khadidja Mahamat Hissein, SGA par intérim du ministère de la Communication

Dans le cadre de la célébration de la Semaine nationale de la femme tchadienne, Edition  2023 placée sous le thème « Femme, paix, justice et réconciliation pour un Tchad égalitaire », L’Info s’est intéressé à la question relative à la gent féminine. Madame Khadidja Mahamat Hissein, secrétaire générale adjointe par intérim du ministère de la Communication Porte-parole du Gouvernement répond aux préoccupations relatives aux conditions de travail des femmes journalistes.

ATPE : Quel regard portez-vous sur les conditions de travail des femmes journalistes et communicatrices au Tchad ?

Khadidja Mahamat Hissein : Dans le domaine de la communication du point de vue juridique, il y a une grande amélioration des conditions de travail d’une manière générale. Des conditions liées à la sécurité des travailleurs et travailleuses. Les défis sont énormes. D’autres efforts restent à faire et c’est pourquoi à la fin du DNIS, les recommandations et les engagements retenus au profit du secteur visent essentiellement l’amélioration des conditions de travail des professionnels des médias.

Le milieu de la presse est soumis à une rude concurrence des hommes, que doivent faire les femmes journalistes pour s’imposer ?

La facilité de l’accès au marché de l’emploi pour les femmes au Tchad progresse graduellement. En plus du quota accordé aux femmes dans les postes de responsabilité dans les grandes institutions de la République et le recrutement au niveau de la fonction publique, il est à constater que les candidatures féminines sont vivement encouragées dans les organisations internationales et nationales et dans le secteur privé afin d’accéder aux postes de responsabilité. Donc la volonté d’accompagner les femmes est là, il suffit d’oser.

Les femmes journalistes sont constamment harcelées dans leurs lieux de travail par les responsables ou pendant les reportages. Qu’en dites-vous et confirmez-vous cela ?

Je ne suis pas journaliste de profession, je suis juriste de formation donc je ne peux pas confirmer ou démentir cela. N’empêche que depuis ma prise de service au ministère de la Communication, nous n’avons jamais enregistré des plaintes dénonçant pareil acte. Le Tchad est un État de droit. Les actes de harcèlement sur le lieu de travail sont punis par la loi. Il faut croire à la justice pour que les choses changent. Si réellement les femmes journalistes subissent des agressions, je les invite à les dénoncer.

Beaucoup de gens prétendent que les femmes journalistes sont toutes des femmes libres. Quelle est votre lecture ?

A l’heure actuelle, ce genre de jugement ne mérite plus de retenir notre attention, ni nous empêcher d’avancer. Je fais partie des personnes qui apprécient les mœurs et coutumes de notre pays mais l’émancipation de la femme est une nécessité pour le développement socio-économique et malheureusement certains confondent l’émancipation à la dissolution des mœurs.

Quel message lanceriez vous à l’endroit de la femme tchadienne pour une prise  de conscience ?

Aujourd’hui, la plupart des femmes ont conscience du rôle primordial qu’elles jouent pour un avenir meilleur. J’exhorte mes sœurs à croire en la renaissance du pays car elles en seront les premières actrices et à ne pas céder à la naïveté. Nous avons des droits consacrés par la loi divine et par les textes et les lois de la République. Nous avons l’obligation de les revendiquer pour notre épanouissement. Il faut lutter pour avoir le choix. Avant de finir, permettez moi de souhaiter pleine réussite à l’ATPE, cet organe public historique qui représente beaucoup pour moi personnellement et aux femmes qui y travaillent, les combattantes, plein de succès dans leur vie professionnelle.

Interview réalisée par Newingar Minguéngué Jacqueline

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