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Femmes journalistes : aux prises avec les exigences du foyer

Le métier de journaliste demande beaucoup de disponibilité et d’abnégation. A N’Djaména, bon nombre de femmes journalistes se battent pour concilier les défis d’ordre professionnel avec leurs tâches ménagères, malgré les multiples contraintes de leur métier. Dénémadji Yolande, journaliste et coordinatrice de la radio Arc-en-ciel, partage son expérience.

Ce phénix du micro confie d’emblée que gérer sa vie professionnelle et son foyer n’est pas chose facile. Pour tenir le coup, il faut savoir s’organiser : « L’on sait l’heure à laquelle on doit aller au travail mais pas toujours quand on pourra rentrer ». Elle poursuit qu’une femme de terrain doit être prompte pour collecter les informations, écrire le reportage, et surtout assurer les tâches administratives, en tant que responsable. Pour elle, cette profession demande beaucoup de temps et de disponibilité. Toute cette chaine de production mérite un effort. La journaliste peut tout simplement gérer son temps pour remplir son devoir pour ne pas que son travail soit dénigré ou minimisé par les autres.

Certaines femmes journalistes s’absentent ou négligent leur travail pour des raisons infondées, celles-ci selon Dénémadji sont des fainéantes. C’est vrai quelquefois, il y a des cas sociaux, l’on est obligé de s’excuser mais refuser expressément d’aller au boulot sous prétexte de faire le ménage, c’est une fuite de responsabilité. Si les femmes sont égales aux hommes devant la loi, pourquoi ne doivent- elles pas l’être  sur le plan professionnel. Les femmes peuvent aussi exercer les métiers que longtemps pratiqués par les hommes. Quand les femmes réclament la parité, elles doivent s’imposer par le travail et le travail bien fait pour arracher leur droit. Il y a des femmes journalistes sportives. En journalisme, il n’y a ni femme ni homme. Tous sont égaux et doivent faire le même travail, souligne la coordonnatrice, avant d’interpeler les hommes qui pensent que pendant la semaine de la femme, la couverture médiatique des activités ne revient qu’aux femmes. Selon elle, c’est une mauvaise interprétation : «Nous ne sommes pas femmes en mars seulement, nous sommes femmes de janvier à décembre et du lundi au dimanche. Il est vrai que c’est une semaine dédiée à la femme, mais cela ne signifie pas que les hommes doivent croiser les bras et laisser les femmes tout faire. C’est écrit nulle part que femmes et hommes doivent travailler ensemble, car en journalisme c’est un travail d’équipe et travailler main dans la main pour un bon résultat. Il est donc hors de question de laisser les femmes faire tout pendant cette semaine », a-t-elle déploré.

Néwingar Minguéngué Jacqueline

 

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