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Bol : la viande en poudre, un palliatif contre la malnutrition

En tournée dans la province du Lac, l’équipe de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et celle des journalistes se sont déployées ce matin dans les locaux du secteur élevage de Mamdi. Les femmes transformatrices de la viande fraîche en viande sèche ont procédé à la démonstration du processus de transformation.

Selon Achta Bo Kerim, l’une des membres du groupement, tout commence par l’abattage de cinq bœufs. Une fois ces bœufs dépiécés, le chef de service élevage de Mamdi, Abakar Ali Mbodou intervient à son tour pour l’inspection de la viande. En cas de découverte d’une maladie, il ordonne l’incinération totale de la viande quand il s’agit des pathologies telles que le charbon bactérien ou la tuberculose. En cas d’autres parasites, c’est seule la partie affectée de l’animal qui est détruit et le reste est consommable. C’est après la certification de l’agent vétérinaire que commence la phase de tri de la viande. Celle-ci consiste à trier la viande en retirant uniquement la viande fraîche et en écartant les os et autres composantes. La viande atterri sur la natte des femmes transformatrices qui, après avoir observé les mesures d’hygiènes, se désinfectent les mains, portent leurs gants, blouse et cache nez et se regroupent par deux pour découper la viande en filet.

Cette phase terminée, la viande est trempée dans une eau composée de sel de cuisine et d’acide citrique. Pour 1kg de viande fraîche, elles mélangent 10 grammes de sel de cuisine à 2 grammes d’acide citrique. Après ce mixage, la viande découpée y est plongée pour un instant. Cette phase finie, la viande est transportée sur l’aire de séchage. Un site grillagé bien fermé ne permettant pas l’accès des mouches.  A l’intérieur de l’aire de séchage sont aménagées des ficelles sur lesquelles la viande sera accrochée. Au courant d’une semaine ou dix jours, une fois la viande séchée, elle est convoyée vers Bagasola où la transformation de la viande sèche en viande en poudre a lieu, conclut, Achta Bo Kerim.

Ce travail est rendu possible grâce à une formation organisée en leur faveur par le Centre de contrôle de qualité des denrées alimentaires (Cecoqda) en partenariat avec la FAO. Il sied de savoir que la viande transformée en poudre et riche en protéine est empaquetée puis distribuée dans les centres de santé et mis à la consommation des femmes enceintes, allaitantes et enfants malnutris.

Serge Nekoulko Nadjingar, envoyé spécial

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