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Phénomène de la corruption (1) : un système galopant dans la société tchadienne

Chaque 11 juillet, l’Union africaine célèbre la « Journée de lutte contre la corruption ». Au Tchad, le phénomène de la corruption a gagné l’ensemble des tissus de la vie. De l’administration publique comme dans le secteur privé le « Agal Goro » est devenu une pratique normale.

« L’Homme naît bon, c’est la société qui le corrompt », disait Jean Jacques Rousseau. Le Tchad qui, par le passé  était un bon élève par rapport à beaucoup de pays d’Afrique, vit ces derniers au rythme de la corruption. Le pays des hommes  réputés intègres est confronté au danger d’une corruption généralisée. Selon, le dictionnaire français, « la corruption est l’action de détourner quelqu’un de son devoir, pour l’engager à faire quelque chose contre l’honneur, moyennant finance ». La corruption est visible dans toutes les institutions publiques et autres.  Partout où on va, il y a certains termes utilisés, à savoir  « mouiller la barbe ! » « Vas et tu reviens demain » et «  faire un geste catholique » pour ne citer que ceux-là.  Les personnels et les usagers font semblant de se serrer les mains tout en glissant des billets de banque.

A ce sujet, Mbaïtelsem Florent, diplômé sans emploi exerçant le métier de mototaxi soutient que « Nous sommes victimes de la corruption au Tchad. Quand la main ne sort pas, tu ne serais jamais servi ». Pour enseignant Natoyim Arthur, la corruption devient un phénomène  normal. Une façon de vivre ou un mode vie dans la société  tchadienne. C’est un système dans toutes les administrations tchadiennes. Ce qui se passe là-bas, c’est  « agal goro ». Et si,  l’intéresser ne manifeste pas son dossier restera toujours dans le tiroir.

L’Union africaine (UA) à travers la Journée africaine de la lutte contre la corruption veut approfondir la détermination, la concentration et l’expertise nécessaire pour lutter contre les nombreuses facettes de la corruption à laquelle l’Afrique est confrontée. L’Union africaine tient également à mobiliser la participation des citoyens aux initiatives de lutte contre la corruption surtout en Afrique et à une augmentation corrélative des connaissances sur les dangers de la corruption pour la transformation socio-économique et politique du continent.

Ouangso Alain, stagiaire

 

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