ATPE Agence Tchadienne de Presse Ecrite
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Le Premier ministre, chef du gouvernement d’union nationale Saleh Kebzabo et la secrétaire générale adjointe de l’Organisation des Nations-Unies(ONU), Amina Mohamed en visite officielle de deux jours au Tchad ont, conjointement, animé une conférence de presse. Conférence qui s’est déroulée le mercredi 19 juillet 2023 dans les locaux de la primature. La question des réfugiés soudanais au Tchad constitue le fil conducteur de cette conférence.
Cette conférence est le clou d »une visite de terrain effectuée notamment à Adré, Farchana et Bol où la secrétaire générale adjointe de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) a touché du doigt l’ampleur des problèmes auxquels les populations autochtones sont confrontées face à l’afflux massif des réfugiés. C’est pourquoi le Premier ministre, chef du gouvernement d’union nationale Saleh Kebzabo invite la secrétaire générale adjointe de l’Onu, la Nigériane Amina Mohamed à être l’ambassadrice du Tchad auprès de l’Onu et ses démembrements ainsi que dans les autres grandes institutions internationales. Le traitement de ce dossier de la guerre du Soudan et ses conséquences sur le Tchad est incorrect et injuste. Le Tchad mérite plus des donateurs internationaux en matière de contribution pour faire face à un afflux de centaines de milliers de réfugiés. Oui, il y en a trop d’injustices et j’ose espérer que cela va être réparé rapidement et massivement, plaide Saleh Kebzabo.
En réponse à ce plaidoyer, la secrétaire générale adjointe de l’Onu, Amina Mohamed assure le Premier ministre de transition quant à la transmission de ce message à New York, le siège de l’Onu. « Il est important que nous écoutions les agriculteurs et les éleveurs. Je pense aussi aux écoles et hôpitaux que j’ai vus dont les Tchadiens sont aujourd’hui dépossédés tant ils sont submergés. Nous devons les appuyer », déclare la Amina Mohamed. Notre message ne se résumera pas seulement à dire aux leaders africains d’apporter plus d’aide mais également de faire cesser la violence en Afrique a conclu la numéro 2 onusienne.
A la question sur les rumeurs à propos de la présence des mercenaires Tchadiens combattant au rang de l’armée régulière soudanaise et celle sur l’impact de l’afflux des réfugiés sur l’environnement et les déplacements incessants des véhicules des humanitaires qui détruisent les champs sur leur passage, le chef du gouvernement d’union nationale réagit. » Nous allons répondre aux questions qui sont opportunes. Nous ne sommes pas dans une conférence de presse politicienne pour entrer dans les rumeurs. Que des situations de ce genre aient un impact important sur l’environnement, nous en sommes conscients. On a déjà l’expérience. On sait comment ça s’est passé depuis 20 ans jusqu’à maintenant, que ça soit là-bas ou dans d’autres régions. Le Tchad est entré dans les régions où il y a trop de réfugiés donc je peux vous dire que nous savons faire. Je vais vous dire un adage de chez moi. Chez moi on dit que l’habitation renvoie le champ. Ce qui signifie qu’au fur et à mesure que la population s’accroît, le territoire des champs aussi diminue. Et là nous sommes dans un cas de force majeure encore qui fait qu’on a pas le temps de regarder le champ d’arachide, de mil et autres. C’est la crise, c’est la survie des populations qui est pour le moment important. On ne peut pas oublier cette notion importante que les gens ont besoin de cultiver pour se nourrir. Ne vous en faites pas, ils ne mourront pas de faim ».
Serge Nekoulko Nadjingar
