A LA UNE
Ph/Dono Kouago

ATPE : « Le parent pauvre de la communication »

A l’occasion du 11ème anniversaire du journal L’Info de l’Agence Tchadienne de Presse et  d’Edition (Atpe),  votre journal s’est rapproché de l’un des anciens voire le plus ancien, de la maison, Mahamat Brahim Taher plus connu sous le  diminutif de MBT, témoigne oculaire de la mue de l’Agence Tchadienne de Presse (ATP)  en Agence Tchadienne de Presse et d’Edition(ATPE) pour savoir ce qui a changé à la suite de cette mutation.

« C’est un certain mars 1985 que nous étions recruté et affecté à l’ATP en qualité de secrétaire principal de rédaction, juste nanti de notre baccalauréat, série A4 sans un background en journalisme. Cela n’a pas été facile mais avec l’envie d’apprendre qui nous animait, on a pu nous en sortir. Sept mois passé à l’Agence, nous étions 6 personnes à être choisies pour poursuivre nos études supérieures à Niamey au Niger plus précisément au centre de formation en techniques de l’information aujourd’hui l’IFTIC (Institut de formation aux techniques de l’information et de la communication). Nos parchemins (licence) en journalisme en poche, après trois années d’études, nous  avons regagné la maison ATP. Imbus des connaissances théoriques acquises en journalisme, nous avons commencé notre métier à l’ATP. L’ATP prime aujourd’hui avec notre vie, c’est notre existence. Parce que nous y avons passé le plus de temps de notre vie. Nous avons servi tour à tour comme secrétaire de rédaction, rédacteur en chef et 11 ans comme sous-directeur des Nouvelles avant d’être promu en juin 2019 directeur de l’Information. Ce parcours, je ne dis pas que je suis très comblé mais je suis un peu satisfait. Si Dieu me prête vie, c’est à l’ATPE que j’irai à la retraite ».

De la précarité à l’amélioration

Et MBT de poursuivre : « J’ai suivi un peu les différentes phases de l’évolution de l’ATP se réjoui MBT « Nous avons débuté avec un bulletin quotidien mutipé avec peu de moyens. Cependant, nous accomplissions nos tâches de bon cœur. Un seul 504 pick-up servait en même temps de véhicule de reportage et de celui de fonction du directeur. Nous allions quelques fois en reportage à pieds ou nous faisions de l’autostop. Avec l’évolution, l’on est passé à une autre étape. Du journal ronéotypé l’on est passé à un journal grand format et en couleur. C’est le 3 octobre 2011 qu’est intervenue cette mutation. Aujourd’hui, Dieu merci, il y a une amélioration. Si les agents perçoivent aujourd’hui leurs primes et indemnités, ils doivent s’estimer heureux. Car pendant quarante ans nous avons bavé, galéré dans cette maison », soutient le directeur de l’Information.

Genèse de la métamorphose de l’ATP                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      « C’était un bon projet qui a été monté pour la migration de l’ATP en ATPE.  Le but visé est qu’il y ait une certaine  autonomie. A la faveur de cette mutation, l’on va se prendre en charge. Cette idée a germé au sein du ministère de la Communication et nous avons travaillé sur le projet. Une équipe a été dépêchée à Sopecam au Cameroun pour s’imprégner de ce qui se fait dans cette institution. Le quotidien, Cameroon Tribune, imprimé par Sopecam génèrent des ressources colossales. C’est ce qui a motivé le déplacement de cette délégation afin de répliquer ce qui se fait à Sopecam à l’ATPE. Evoluant dans cet esprit, l’on nous a cherché une imprimerie. Pour les uns, c’est une photocopieuse. Pour d’autres, c’est une imprimerie numérique. Cette imprimerie ne s’adaptait même pas à notre réalité parce que nous sommes un journal de grand format. Celle-ci tire en A4, genre  journal « Le Progrès ». Nous avons essayé de tirer notre premier journal avec cette imprimerie lors du 3èmeanniversaire de l’ATPE mais cela n’a pas produit le résultat escompté», renseigne Mahamat Brahim Taher.

Serge Nekoulko Nadjingar

À propos de ATPE

Vérifier aussi

Droits des femmes : les communicatrices du Tchad plaident pour le respect des engagements en leur faveur

Les femmes du ministère de la Communication ont clôturé la Semaine nationale de la femme …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *