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Audiovisuel : La Hama évalue le cahier des charges de l’Onama

La Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel, a organisé une cérémonie de présentation du rapport d’évaluation de la mise en œuvre du cahier des charges de l’Office national des médias audiovisuels (Onama), le mardi 19 septembre 2023. Le rapport est officiellement remis au ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Aziz Mahamat Saleh.

Le directeur général de l’Onama, Boukar Sanda, a expliqué que l’Onama est une télévision diffusée sur trois satellites, avec une couverture intégrale de l’Afrique, de l’Europe et du Moyen-Orient et présente sur le bouquet Canal+. « L’Onama est une entreprise de presse à caractère commerciale. Quelle est la part de la publicité dans le financement de ses activités quand on sait que le marché de la publicité efférent au Tchad ? des entreprises de production de biens et de commerce étant en position de monopole n’utilisent pas la publicité pour booster leur vente ou leur notoriété. Les services de l’Etat utilisent malheureusement des subterfuges pour ne pas payer le service de l’Onama, » a-t-il souligné.

Mme Eveline Fakir, vice-présidente de la Hama, par ailleurs coordinatrice de l’équipe d’évaluation, a relevé que les entretiens ont concerné, premièrement, les responsables de l’Onama. S’articulant autour de l’analyse des programmes, la gestion du matériel et du personnel, ce travail s’est déroulé dans une ambiance très courtoise.

Le contenu du rapport de l’évaluation de la mise en œuvre du cahier des charges de l’Onama, a été déroulé par le rapporteur de l’équipe d’évaluation, Ngarmagué Jean-Pierre. Le premier constat est que l’imposante structure manque des ressources financières. Sur un budget de 14,7 milliards FCFA adopte par le Conseil d’Administration pour l’exercice 2023, l’Onama s’est vu allouer, par le ministère des Finances, 11 milliards FCFA, soit un gap de 3.7 milliards FCFA, qui ne peut pas combler avec les recettes publicitaires de l’ordre de 200 à 300 millions FCFA par an.

Le monitoring des programmes de la TVT pour le mois de mai 2023, réalisé par les analystes et observateurs de la Hama, indique que les rediffusions occupent la première place dans le programme avec 19,62%.

Comme la production de l’Onama, ses services d’information sont limités dans leurs activités. Les débats politiques ne sont plus quasiment organisés. Entretemps, les services de rédaction, à la radio comme à la télévision, se contentent eux-mêmes de couvertures factuelles d’événements, avec des comptes rendus qui présentent près de 91 % des genres rédactionnels pratiqués. Le temps occupé par les reportages est d’à peine de 7 %.

Les 749 agents que compte I’Onama sont, de l’avis de son Directeur Général, insuffisants, comparés à d’autres structures du genre en Afrique, Le problème du personnel, dont le mode de recrutement est essentiellement administratif, est son manque de qualification. Dans de nombreux services, sur un total de 60 à 100 personnes à peine 7 à 10 personnes sont pleinement utiles. L’Onama ne dispose pas non plus d’une politique de formation continue.

Badour Oumar Ali

 

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