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Boissons alcoolisées : Les femmes enceintes encourent de gros risques

Malgré les conseils des médecins interdisant la consommation de l’alcool aux femmes enceintes, bon nombre d’entre elles persistent. Les raisons divergent d’une femme à une autre. Pourtant, les effets nocifs sur leur santé et celle du fœtus sont nombreux.

Il suffit de sillonner quelques cabarets, bars et cafés des différents quartiers de la capitale pour se rendre à l’évidence. Les femmes enceintes font le déplacement dans les débits de boisson. Thérèse, une femme à la cinquantaine révolue, dénonce ce comportement. « Tout est modernisé de nos jours. Jadis, la grossesse nous imposait certaines choses comme la consommation de l’argile. Mais aujourd’hui, les femmes enceintes désirent la bière, l’éthanol, bili-bili et certaines partent jusqu’à prendre les boissons frelatées.  Elles ne mesurent pas les risques », s’indigne-t-elle. Damgué Emmanuel, étudiant témoigne des risques liés à la consommation d’alcool par les femmes enceintes. « On m’a raconté qu’à ma naissance, ma mère était en état d’ivresse le jour de l’accouchement. Cela à des répercussions sur moi. Le matin lorsque je ne bois pas de l’alcool, je ne suis pas à l’aise », regrette-t-il.

Pour le gynécologue Dr Manikassé Palouma, l’alcool contient des substances nocives qui peuvent être dangereuses pour la mère et l’enfant. « L’alcool pousse à trop parler, à être agressif et parfois fainéant. Il perturbe la transmission des cellules nerveuses. Quand ces cellules sont agressées, elles émettent des informations désordonnées et parfois vous n’avez plus d’équilibre.  C’est ce qu’on appelle la logorrhée. Ce qui fait que vous ne vous maitrisiez plus », informe-t-il.

Risque élevé de carence intellectuelle chez l’enfant

« Pour une femme enceinte, l’alcool passe directement à travers la barrière placentaire. Cela affecte le cerveau de l’enfant encore immature. L’alcool passe par le sang qui va jusqu’à toucher le cerveau. Ceci va causer des dégâts énormes pour le bébé. Une femme ivre ne peut prendre bien soin de son fœtus. Elle peut facilement se coucher sur son enfant ou ne peut pas contrôler l’allaitement de son enfant », indique le gynécologue. D’après Dr Palouma, les femmes qui disent que la grossesse leur impose certains aliments, certes, du point de vue scientifique cela s’explique. C’est ce qu’on appelle une perversion de goût chez une femme enceinte. « La perversion de goût est due au fait que ce sont des hormones placentaires qui vont dérouter pour aller au niveau du sang et passent par le cerveau. Je dirais par exemple les femmes qui veulent  pas sentir l’odeur du parfum, c’est un conflit materno-fœtal c’est-à-dire, le placenta secrète des hormones qui vont agir au niveau de la mémoire et donner cette perversion. Vous allez constater que certaines femmes mangent du charbon, d’autres de l’argile et n’aiment pas voir leur mari, rien qu’à la vue. Mais, dès lors qu’elles accouchent, tous ces signes disparaissent », explique-t-il.

« Toute femme qui consomme de l’alcool pendant la grossesse expose son enfant à un devenir intellectuel hypothétique, c’est dire que l’enfant va avoir une carence intellectuelle, elles mettront au monde un enfant taré. L’enfant naît mince. Il n’a pas une capacité à la longue. C’est parce que son cerveau a été touché par l’alcool. C’est pareil pour la cigarette. Les femmes enceintes doivent être conscientes de leur situation. Si elles veulent avoir un enfant qui va perpétuer leur généalogie. Il faut que la maman mange des aliments équilibrés. Pas d’alcool, pas de cigarette, moins de café. Une femme qui prend de l’alcool pendant la grossesse, c’est une femme qui veut sacrifier son enfant », conclut Dr Manikassé Palouma.

Togdé Rodrigue, stagiaire

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