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Catastrophes naturelles : La réduction des risques et gestion des urgences est au centre des discussions

Les discussions des travaux de la conférence internationale sur la réduction des risques liés à la santé se poursuivent au Palais des Congrès au Marrakech. Le président de séance de la table ronde axée sur les questions des catastrophes naturelles, la réduction des risques et gestion des urgences Pr Saaid Amzazi a fait une présentation le mercredi 27 septembre 2023 sur la gestion de crise qui a frappé une partie du Royaume du Maroc.

Le Maroc est profondément endeuillé par le triste bilan humain de ce tremblement de terre qui a frappé principalement les régions montagneuses du haut Atlas, une double peine pour leurs populations déjà parmi les plus précaires et les plus enclavées du pays. Ces catastrophes naturelles ont fait des milliers des morts, des blessés et des survivants traumatisés, sinistrés et démunis. Plus de 300 000 personnes se retrouvent sans toit et quelques 60 000 maisons ont été endommagées et le tiers d’entre elles détruites. Ce séisme a rayé des villages entiers de la carte géographique marocaine souligne le président de séance de la table axée sur les catastrophes naturelles : réduction des risques et gestion des urgences Saaid Amzazi.

Ce désastre humanitaire qui affecte près de 100 000 enfants selon l’UNICEF tandis que le ministère de l’éducation nationale fait état de 530 établissements scolaires et 55 internats endommagés. Pour Saaid Amzazi, sur le plan humain, toutes les personnes sinistrées ont immédiatement été prises en charge sur le plan de l’hébergement, de l’alimentation et tous les autres besoins de base, avec notamment la pleine implication de la Fondation Mohammed V pour la solidarité, sans pour autant négliger le soutien psychologique et émotionnel. Il ajoute que le ministère de l’éducation Nationale a fait preuve d’une réactivité louable en garantissant la continuité pédagogique aux élèves ainsi que leur maintien en contact avec l’école. A cet effet, plusieurs campements de tentes en guise de classes ont été rapidement aménagés et déployés dans les différentes zones sinistrées. Un encadrement et un accompagnement psychologique des élèves ont été également mis en place par des éducateurs spécialisés.

Devant les personnalités éminentes de la scène africaine et internationale, notamment des ministres, des ambassadeurs, des experts, des personnalités scientifiques et politiques ainsi que des représentants d’organisations non gouvernementales internationales, le professeur Saaid Amzazi, affirme que sur le plan du relogement et de la reconstruction, SM le Roi Mohammed VI a ordonné la mise en place d’une Commission Interministérielle chargée du déploiement d’un programme d’urgence de réhabilitation et d’aide à la reconstruction des logements détruits au niveau des zones sinistrées. Dans ce cadre, poursuit-il, le Roi Mohammed VI a insisté sur la nécessité que l’opération de reconstruction soit menée sur la base d’un cahier des charges et sous une supervision technique dans le respect des caractéristiques architecturales uniques qui incarnent le patrimoine de ces régions du Haut Atlas.

Un véritable défi pour les acteurs de cette reconstruction, qui vient se rajouter à la complexité du terrain de haute montagne déjà très accidenté ; car si la technique de construction en murs de pisé incarne un héritage séculaire à préserver à tout prix, la vulnérabilité de ce type d’habitations a largement contribué à alourdir le bilan humain du séisme a-t-il relevé.

Sur le plan du financement, le Roi Mohammed VI a annoncé un budget global estimé à 120 milliards de dirhams sur une période de cinq ans, dans le cadre d’un programme intégré et multi-sectoriel, couvrant les six provinces et préfectures affectées par le tremblement de terre et leurs 4,2 millions d’habitants.

Abakar Gombo Doungous

 

 

 

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