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Cherté de vie: le prix des produits alimentaires grimpe

En ce début de l’année 2023, bon nombre de Tchadiens se plaignent de l’augmentation des prix des denrées alimentaires sur le marché. Pourquoi cette flambée de prix?

Les inondations qu’a connues le Tchad ne sont pas sans conséquence. Des milliers d’hectares de champs sont envahis par les eaux. C’est, ce qui a donné une mauvaise production. Selon les commerçants,  la montée des prix des denrées alimentaires est due à ces inondations.

Au grand marché de N’Djamena, à la sortie Sud, nous avons rencontré Abdem-Kery, venu pour ses courses habituelles «c’est compliqué, les coûts denrées alimentaires augmentent de jour en jour, où allons-nous? Est-ce que ça va continuer ainsi ? C’est la question que chacun doit se poser.  Auparavant, avec un 5000 Francs de ration une famille peut se nourrir normalement. Mais, ce n’est plus le cas de nos jours. Dans une famille constituée de 5 personnes,  il faut obligatoirement un 10.000F pour espérer manger à satiété. Les fonctionnaires perçoivent leurs salaires avec retard et il y a l’augmentation des prix des denrées alimentaires sur le marché », a-t-il déploré.

A 100 mètres de la sortie Est, toujours au grand marché de N’Djamena, Nonkar Pélagie, mère de cinq enfants ajoute qu’en dehors des denrées alimentaires, tout est cher au marché. « Les marchandises que j’achetais à 1000 Francs sont vendus à 2000 Francs, et quand tu t’hasardes à demander les causes, ils te disent que c’est à cause de la guerre en Ukraine. Est-ce que toutes ces choses viennent de l’Ukraine ? S’interroge-t-elle.

Du côté des commerçants, la raison de cette flambée des prix est au niveau des grossistes et de l’acheminement des denrées dans la ville de N’Djamena. «Les ingrédients sont devenus chers même pour nous les commerçants. Nos produits locaux sont aussi chers compte tenu de l’importation et l’exportation. Si jamais j’achète les ingrédients cher je dois aussi les revendre. C’est tout ça qui fait qu’on vend cher et ce n’est pas à notre niveau », laisse entendre Fatimé Adoum, commerçante au grand marché.

Le commerçant Houma Abdoulaye Mahamat, dont la boutique est installée à l’entrée Nord du grand marché, estime quant à lui que le coût des impôts est très élevé. Raison pour laquelle les prix des marchandises grimpent à tout moment.  « Avant, j’achetais le litre d’huile à 1100 F et maintenant c’est à 1500 F», Affirme-t-il.

Face aux prix des denrées qui vont crescendo, les autorités compétentes sont interpellées. Selon une étude de l’Institut national de la statistique des études économique et démographique (INSEED), le taux d’inflation en glissement annuel est de 8,3%  pour l’année 2022. Le niveau des prix des produits locaux est de 7,9% et le niveau des prix des produits importés est de 9,3%. Pourtant, il Y a un baromètre national de fixation des prix sur le marché? Le ministère du Commerce est interpellé à agir urgemment pour prendre des mesures en fixant d’une part le prix des denrées alimentaires et d’autre part, faire le suivi régulier de ces prix afin d’améliorer les conditions de vie de la population.

DANHREE HORMO FLORISSE, stagiaire

Cet article est rédigé dans le Cadre du projet Afri’kibaarru.

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