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Cherté de vie : Source des problèmes dans les ménages

Ces derniers temps à  N’Djamena, la  hausse des prix des denrées alimentaires et  produits de première nécessité crée des conflits dans beaucoup de familles.  Un fait nécessitant des mesures atténuantes. 

La cherté  de vie est un défi quotidien auquel les citoyens  tchadiens font  face ces derniers temps. Sur les marchés de la capitale, les prix des produits de première nécessité grimpent du jour au lendemain. Cette inflation rend les relations conjugales conflictuelles. Certains couples, à bout de souffle, ont du mal à contenir leur colère. D’un côté, les hommes accusent les femmes de ne pas leur servir leurs repas préférés, de l’autre les femmes répliquent en brandissant la hausse des prix des denrées alimentaires. Au quartier Boutabagar dans le 7ème arrondissement, à la fin du mois de septembre dernier, un couple est entré en altercation au sujet de la ration alimentaire.  Mahamat Alifa, l’époux rentre du travail avec le ventre creux. Mais madame avait rangé ses casseroles ce jour à défaut d’argent. “ J’ai l’habitude de laisser l’argent de ration pour un mois, comment se fait-il qu’il n’y ait pas à manger à la maison. Ma femme dépense sans réfléchir. Qui sait si elle a  utilisé cet argent pour ses tontines “, accuse-t-il.

Par contre Amina, l’épouse, n’a pas bien digéré les propos de son mari. D’où  la bagarre a éclaté jusqu’à ce que la dame quitte son foyer. “Avant, je m’arrangerais en sorte que les 60.000Fcfa que mon mari me donne chaque fin du mois nous arrivent à nous satisfaire, mais ces derniers temps tout est cher au marché. Ce n’est pas facile de joindre les deux bouts et je suis  obligée parfois de m’endetter auprès de mes frères avant la fin du mois ”, se  défend- elle. Ce couple est un cas de figure qui témoigne les dommages créés par la cherté de vie. Plusieurs familles n’arrivent pas aujourd’hui à manger à leur faim à cause de l’inflation galopante.

Toutefois, Laoukoubou Patricia, de son côté dit que malgré la situation, tout le monde doit faire preuve de résilience. “Certes, la question de la cherté de vie crée de soucis au foyer, mais il faut  serrer les coudes, il faut se surpasser. Moi, mon époux est un maçon, il me donne 15 000 FCFA la semaine. L’essentiel, c’est le dialogue. On doit communiquer pour protéger notre foyer”, conseille-t-elle.

La flambée des prix des produits de première nécessité va crescendo. La population est asphyxiée et se trouve abandonnée à elle-même sans moyens de défense face aux commerçants véreux.

Achta Ahmat Ngaralbaye (stagiaire)

 

 

 

 

 

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