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Criminalités transfrontalières : échange d’informations entre police pour plus d’efficacité en Afrique centrale

Le Conseil national de transition (CNT) a approuvé dans sa séance plénière du mardi 19 mars  2024, le projet de loi portant ratification de l’Ordonnance n°005/PT/2024 du 31 janvier 2024, portant ratification du rapport de Coopération en matière de police criminelle entre les Etats de l’Afrique centrale. C’est au cours d’une séance plénière présidée par le troisième vice-président du CNT, Malloum Yoboidé Djeraki.

Le ministre de la Sécurité publique et l’immigration, Mahamat Chargadine Margui, le secrétaire d’Etat à la Justice et aux droits humains Dr Sitack Yombatina Béni et de la secrétaire générale adjointe du gouvernement, Bourkou Louise Ngaradoumri  ont été présents à  cette séance.

Avec le concept de la mondialisation et de la globalisation, la criminalité s’est développée de façon vertigineuse ces derniers temps.  Aucun Etat pris séparément ne peut venir à bout de ce phénomène d’où l’importance de cet accord de Coopération  en matière de police criminelle entre les pays d’Afrique centrale.

L’objectif visé  par cet accord est l’amélioration de la coopération entre le service de la police des États de l’Afrique centrale dans la perspective de renforcer leur capacité, dans le domaine de prévention de la lutte contre la criminalité transfrontalière. Ce cadre vise à créer au niveau de l’Afrique centrale un espace régional de coopération policière pour  instaurer un mécanisme dynamique pour le fonctionnement des structures créées à cet effet et pour la facilitation de la coopération. Sur plan géostratégique, il y a cinq (5) régions et d’après le président de la commission  Affaires étrangères et Coopération Internationale, Mahamat Mouhsine Adam, la position géostratégique du Tchad l’oblige à coopérer avec les pays de la sous-région afin de traquer les criminels.

Au cours de  la discussion générale, les conseillers nationaux se sont appesantis sur le retard accusé dans la ratification de cet accord de Coopération en matière de police criminelle dont la signature date  du 18 septembre 2015. Ils n’ont pas perdu de vue le cas de la disparition le 04 mars 2017  à Douala au Cameroun du journaliste Noubadoum Sotina ainsi que celle de plusieurs étudiants tchadiens  ce dernier temps en territoire camerounais.

En réponse à toutes ces préoccupations, le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, Mahamat Chargadine Margui, a déclaré qu’il ne  saura  répondre à la question relative au  retard accusé dans la ratification de cet accord. Quant à la question sur la disparition du journaliste Noubadoum Sotina ainsi que des étudiants tchadiens résidant au Cameroun, Mahamat Chargadine Margui, a confié qu’une commission conjointe est au Cameroun pour prendre des informations y relative. Margui de poursuivre que le rapport de cette commission mixte permettra de prendre des décisions. Parlant de l’éradication des enlèvements contre rançon qui sévissent dans les provinces du Mayo-kebbi Ouest et dans le Logone Oriental, le ministre a déclaré qu’ils ont déjà diagnostiqué et identifié le problème, sauf que son éradication n’est pas du jour au lendemain.

Le but visé par  cet  accord de Coopération en matière de police criminelle explique le chef du département de la Sécurité publique, n’est pas d’aller à l’extérieur offrir de la sécurité. Le mécanisme poursuit-il permet de retrouver en un temps record, les délinquants qui trouvent refuge dans notre pays pour les extrader dans un pays signataire de cet accord. Ce qui est important, dans cet accord a déclaré Mahamat Chargadine Margui.

Les conseillers ont voté ce projet de rapport par 161 voix pour, 0 contre et une (1) abstention.

Serge Nekoulko  Nadjingar et Ndomadji Ndodegue

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